MetalTech : Première rentrée avec neuf inscrits Une école pour répondre aux besoins des industriels

, par Laura Spaeter

MetalTech, la première école de production de Haute-Marne, et même du Grand Est, a fait sa première rentrée ce lundi 3 octobre 2022 avec neuf jeunes motivés à suivre cette formation à Nogent. Ils ont hâte de tout comprendre des métiers de l’usinage et de produire de vraies pièces.

Une école pour répondre aux besoins des industriels

A Nogent, l’école de production MetalTech doit ouvrir ses portes ce mercredi 3 octobre. Huit élèves sont déjà inscrits dans ce dispositif, tout nouveau pour le territoire et privilégiant la pratique. Explications avec Vanessa Dassonville, la directrice.

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Les élèves et leur équipe pédagogique débuteront l’année sur un site bien connu de Nogentech : la halle industrielle du CRITT, dans l’enceinte du Pôle technologique. Franck Kwasiak, Directeur Général de Gillet Group et la cheffe de projet, Delphine Descorne-Jeanny. A droite de la banderolle MetalTech : la directrice Vanessa Dassonville avec Éric Burton et Florian Terrezano , les deux formateurs recrutés, le 20 septembre 2022 devant l’entrée du Pôle technologique Sud Champagne à Nogent (52800).

C’est une première pour le bassin nogentais, en Haute-Marne, mais également pour toute la région Grand Est. Une école de production va ouvrir ses portes le lundi 3 octobre 2022 à Nogent. MetalTech est née pour répondre à plusieurs besoins, notamment à celui des entreprises locales en manque de main d’oeuvre, mais aussi à celui des jeunes en manque de formation et d’orientation. En y faisant leur rentrée, ils vont bénéficier de beaucoup de pratique avec 24 heures d’ateliers par semaine.

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Le but est de former de futurs employés aux métiers de l’usinage.(Photo : Laura Spaeter)

En parallèle, ils suivront aussi une dizaine d’heures d’enseignements théoriques avec des matières génériques : histoire, français, anglais, sport, maths et sciences. Tous ces cours, dispensés les lundi et mardi matin et les mercredi après-midi, seront basés sur la pratique uniquement. Ils étudieront par exemple du vocabulaire technique dans la langue de Shakespeare ou encore les mathématiques nécessaires à la lecture d’un plan.

Pour ce faire, les huit jeunes inscrits, âgés de 15 à 18 ans, devraient avoir leur propre bâtiment, dans l’ancienne entreprise Eloi mais les travaux sont loin d’être terminés. “Ce sera au mieux pour fin janvier 2023”, estime Vanessa Dassonville, la directrice de MetalTech. En attendant, pas question de reporter la rentrée. Les cours théoriques se dérouleront dans un local prêté par l’UTT et ceux d’atelier auront lieu dans une halle industrielle inutilisée du CRITT Matériaux Innovation, 26 rue Lavoisier à Nogent (52800).

Une école avec un CAP au bout

Quand le bâtiment Eloi sera prêt, il accueillera tous les cours ainsi que les bureaux et le réfectoire pour que tout soit réuni au même endroit. Au bout de deux ans dans cette école (et huit semaines de stage la 2e année), dont la scolarité est gratuite, les élèves pourront passer leur CAP Conducteur d’installations de productions (CIP). Pour se former aux métiers de l’usinage et notamment à celui de tourneur-fraiseur, les jeunes utiliseront de vraies machines, d’abord conventionnelles puis à commande numérique. Pour l’instant, l’école possède trois tours, trois fraiseuses, une scie et une rectifieuse, achetées d’occasion. Deux fraiseuses à commande numérique arriveront également début novembre.

MetalTech est une vraie chance pour les jeunes qui s’y lancent. Tous mineurs, âgés de 15 à 18 ans, ils sont en recherche d’une orientation qui soit à leur goût. Parmi eux (cinq garçons et trois filles), plusieurs sont déscolarisés ou avaient entamé des formations (générales ou professionnelles) qui ne leur plaisaient pas. Ils attendent la suite avec impatience. Cette école de production n’est pas seulement là pour former. Comme une véritable entreprise, elle aura des commandes à honorer, pour des pièces entières ou des parties de pièces, un moyen de valoriser les élèves, tout en aidant les entreprises.

Beaucoup de sociétés du bassin nogentais, notamment celles faisant parties de Nogentech, se sont déjà montrées intéressées et l’UTT s’est même déjà positionnée pour une commande d’éprouvettes. Le client devra simplement envoyer un plan pour que MetalTech puisse voir ensuite si elle est réalisable et si elle correspond à ses objectifs. Les recettes de ces commandes financent l’école pour un tiers. Les 2/3 restant proviennent de subventions : Région, Département, ville de Nogent, BPI, fonds Total Energie, Etat avec les ministères de l’Education nationale et du travail.

Laura Spaeter

l.spaeter@jhm.fr

Renseignements au 06.71.99.67.30 ou à contact@metaltech-edp52.fr

Vers l’emploi

Après l’obtention de leur CAP CIP, les jeunes inscrits auront la possibilité de continuer leur formation par la première année du Bac pro technicien en réalisation de produits mécaniques (TRPM) qui devrait, par la suite, également ouvrir au sein de l’école de production mais qui existe aussi, avec la 2e année, au lycée Decomble de Chaumont. Avec près de 2000 heures sur machine, les jeunes devraient facilement pouvoir trouver un emploi sur le bassin nogentais car ils seront autonomes sur leur poste.

Publié par Laura Spaeter le samedi 24 septembre 2022 dans le JHM quotidien n° 10250 (Journal de la Haute-Marne) en page 18

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Publié par Laura Spaeter le samedi 24 septembre 2022 dans le JHM quotidien n° 10250 (Journal de la Haute-Marne) en page 18

MetalTech : Première rentrée avec neuf inscrits

La semaine du 3 octobre 2022 a été signe de renouveau pour neuf jeunes Hauts-Marnais. Ces derniers, âgés de 15 à 17 ans, viennent tous d’entamer une formation à MetalTech, la toute nouvelle école de production à Nogent, située au cœur du bassin industrielle de la commune. Maxence, Lucas, Océane, Tom, Nawel, Alonzo, Angelina, Lilian et Adrian représentent la première classe de MetalTech.

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Pour l’instant, neuf jeunes sont inscrits dans cette nouvelle école, sachant que 12 places maximum sont disponibles.(Photo : Laura Spaeter)

Ce jeudi 6 octobre 2022, dans l’après-midi, place à un peu de théorie. « Depuis le début de la semaine, on a surtout fait beaucoup d’atelier. On ne les a pas trop embêtés  », explique Éric Burton, l’un des deux maîtres professionnels. Mais cette fois-ci, il faut bien y passer car les élèves doivent comprendre un principe essentiel pour l’usinage : les mesures de longueur et leurs conversions. « Dans le domaine, sur les plans, on parle en millimètres  », affirment Éric Burton et Florian Terrezano, l’autre maître professionnel.

Le début du cours avait commencé dans l’atelier autour d’un mètre, «  le premier instrument de mesure » et, voyant que les élèves ne maîtrisaient pas vraiment les conversions, tout le monde est revenu sur ses pas pour se positionner devant le tableau. Là, les deux maîtres de formation ont donné des exercices à chacun des jeunes, leur demandant, à tour de rôle, de se pencher sur ce problème.

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Éric Burton et Florian Terrezano, les deux maîtres de formation, ont donné des exercices à chacun des jeunes.(Photo : Laura Spaeter)

Déjà il fallait bien placer le chiffre donné dans le tableau de conversion et ne pas se tromper entre les décimètres, les mètres ou les centimètres. Puis, il a bien fallu convertir : passer des cm aux mm ou des m aux dm. Au fil du temps, tout le monde a compris le principe. « Dans l’atelier, on vous donnera des barres à couper. Il faut donc lire le plan et, si vous vous trompez dans les mesures, les pièces seront mises au rebut et ça a un coût ! », expliquent les maîtres pros pour leur faire comprendre l’importance de ces données.

MetalTech avec un CAP au bout

Ce côté théorique, ce ne sera vraiment pas souvent à MetalTech. Dans leur semaine, 24 heures sont consacrées à la pratique. Pour l’instant, il s’agissait surtout de découverte des machines et de petites manipulations. Et le groupe de neuf élèves paraît déjà bien s’entendre. Parmi eux, Maxence a voulu tenter l’expérience après une 3e prépa des métiers au lycée Decomble. « L’usinage m’a attiré. »

D’autres n’ont pas honte de le dire : ils avaient arrêté les cours ou se sont fait renvoyer. Alonzo, même s’il n’avait pas stoppé l’école, l’avoue : « Je n’aime pas trop le parcours habituel.  » Océane, elle, a entendu parler de cette école par sa mère et a tout de suite été emballée. « Le principal est de trouver un métier ! » Tom, le plus âgé de la formation, a 17 ans. Il était suivi à l’IME Val de Suize, à Brottes, et était partant pour cette école. Une motivation renforcée par la visite de l’entreprise Vaillant, à Chaumont.

Ensemble, ces neuf jeunes vont donc suivre deux ans de formation à MetalTech. Ils devraient ensuite passer leur CAP Conducteur d’installation de production (CIP).

Laura Spaeter

l.spaeter@jhm.fr

Publié par Laura Spaeter le lundi 10 octobre 2022 dans le JHM quotidien n° 10266 (Journal de la Haute-Marne) en page 12

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Publié par Laura Spaeter le lundi 10 octobre 2022 dans le JHM quotidien n° 10266 (Journal de la Haute-Marne) en page 12
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Publié le mardi 25 octobre 2022 dans Le JHM n° 10281 (Journal de la Haute-Marne) en page 04

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