S’il est souvent performant, le monde de l’industrie haut-marnaise reste petit. On s’y connait et reconnait. Un vieil adage y a longtemps dit : "si tu ne sais pas faire, tu envoies chez Rostan". La formule reste avérée.

Pourtant, l’entreprise de David Biguet est revenue récemment sur le devant de la scène pour autre chose : elle a adopté la semaine de 4 jours tout en maintenant le volume horaire global afin de permettre à ses salariés de réaliser des économies de carburant ; tous n’habitent pas à Breuvannes, au contraire. Mais tous y trouvent leur compte.

Travailler dans l’industrie, pour moult secteurs différents, depuis Breuvannes, est une gageure. Et pourtant, l’entreprise développe son activité. 26 personnes y travaillent aujourd’hui, misant sur leur agilité, leur réactivité. Et ça marche.

L’entreprise Rostan développe son activité. 26 personnes y travaillent aujourd’hui, misant sur leur agilité, leur réactivité. Et ça marche.

Les clients historiques (comme Lisi à Bologne) restent fidèles ; s’il faut intervenir très vite sur une machine-outil haut de gamme, ils savent qui contacter. D’autres secteurs poussent, comme l’automobile, le nucléaire et désormais le luxe. Les plus anciens se souviennent que Rostan a travaillé il y a bien longtemps pour Guerlain.

Aujourd’hui, c’est pour l’ameublement très haut de gamme que l’entreprise réalise des pièces en métal toujours très complexes, toujours très précises, pour s’ajuster sur des meubles qui vont dans l’hôtellerie de luxe, ou les yachts des milliardaires : le savoir-faire à la française séduit toujours les designers qui n’achètent pas un prix ou un volume, mais une qualité.

Un vieil adage y a longtemps dit : "si tu ne sais pas faire, tu envoies chez Rostan". La formule reste avérée.

C’est dans ce registre aussi que le profil particulier des salariés de Rostan intervient : « on a ici des techniciens d’atelier, pas seulement des opérateurs » se plaît à préciser Anne Biguet, DRH. Elle mise sur l’apprentissage (4 actuellement !), sur la montée en compétence de tous, la quête d’autonomie, qui rend les missions plus intéressantes. Elle se préoccupe aussi beaucoup de la pyramide des âges des collaborateurs, histoire de ne pas insulter l’avenir et de songer quand il en est encore temps à la transmission des savoir-faire.

L’entreprise Rostan a adopté la semaine de 4 jours tout en maintenant le volume horaire global afin de permettre à ses salariés de réaliser des économies de carburant.

Chez Rostan, les salariés se retrouvent vraiment impliqués dans la réalisation ou la réparation d’une pièce. Ils choisissent les outils, définissent la méthode. La créativité qui leur est proposée est le fruit de leurs compétences : « quand on est formé et que l’on aime ce que l’on fait, on devient artiste. On ne peut être créatif que si on maîtrise » commente David Biguet.

Depuis la reprise de l’entreprise, un virus est venu malmener bien des projets, bien des calculs. Chez Rostan, les commandes continuent d’arriver, les clients se diversifient et les collaborateurs gagnent en compétence. On peut donc réussir dans l’industrie au cœur de la plus authentique des ruralités. Rien n’est impossible.

D. P.

Publié par Dominique PIOT le mardi 22 novembre 2022 dans Le JHM n° 10309 (Journal de la Haute-Marne) en page 06

Publié par Dominique PIOT le mardi 22 novembre 2022 dans Le JHM n° 10309 (Journal de la Haute-Marne) en page 06

Rostan S.A.S
ZI Ouest
Rue du Faubourg
52240 Brevannes-en-Bassigny

Tel +33 325 02 17 17

Pour en savoir plus :

– David Biguet a été élu président du cluster Nogentech le 14 mai 2014.
– David Biguet : « Il n’y a pas une, mais des industries du futur »
– David Biguet reprend Rostan le 01 novembre 2019
– Covid-19 : La diversification à marche forcée le 12 juin 2020
– Rostan : capable de tout faire le 24 février 2021
– Rostan : rien n’est impossible le 22 novembre 2022