Turquais - Quincaillerie (1840)

Henri Turquais effectue un virage vers l’automobile en 1992.

, par Christophe Juppin

Initialement crée par la famille Thiriet-Lallement en 1840, la société Turquais est devenue experte dans la fourniture d’articles métallique. Henri Turquais effectue un virage vers l’automobile en 1992. La société SAS T2i (Turquais Industrie Internartional) est spécialisée en 2014 dans le formage par cintrage du fil et du tube.


Thiriet-Lallement

La maison Thiriet-Lallement, ancêtre des actuels établissements Turquais, est fondée en 1840 avec activité de fonderie de cuivre et fonte malléable, pièces estampées, boucles de toutes espèces.

En 1850, l’usine y produit des articles destinés spécialement à la traction animale et aux ferrures, boucles et bourellerie pour équipements militaires. Gustave Thiriet en est le directeur à partir de 1879, et l’usine prend le nom de Manufacture Générale de Bouclerie Gustave Thiriet.

C’est en 1879 que Gustave Thiriet installa son usine sur l’emplacement situé près de la gare de Raucourt. Elle occupait à cette époque 50 ouvriers, avec une force motrice de 15 chevaux. Une importante extension des bâtiments, nommée plus tard la Roquette, est construite entre 1879 et 1882.

Vers 1882, trois machines à vapeur y sont utilisées.

La façon des boucles, anneaux, dés et autres accessoires pour sellerie, bourrellerie et équipements militaires, était alors assuré à la main ; mais le jeune industriel, audacieux, avide de progrès, cherchait à en réaliser la fabrication mécanique et favorisait les recherches en ce sens.

Ses efforts furent couronnés de succès, sa situation vis-à-vis des autres petits fabricants devint alors prépondérante, car ceux-ci, incapables de soutenir la lutte, lui cédaient la clientèle, certains mêmes devenaient ses collaborateurs. Mais la production plus intense l’obligeait à en rechercher l’écoulement : là encore la réussite lui sourit : les marchandises appréciées à l’exportation, et la demande en augmentant sans cesse, des agrandissements s’imposèrent. C’est ainsi que vers 1890, il y avait 250 ouvriers et une force motrice de 200 chevaux.

Soudure Electrique

Trois ans plus tard, la soudure électrique permet l’expansion des activités de l’usine.

En 1893, l’apparition de la soudure électrique, appliquée immédiatement, apportait un nouvel essor à une fabrication déjà bien en vogue : l’exportation multiplie alors ses demandes ; il en est de même du marché intérieur. La chaîne soudée, au moyen du nouveau procédé, ne se montre d’abord que timidement, mais une mise au point l’impose rapidement et de façon telle qu’une usine spéciale de chaînes doit être construite près de l’ancienne.

En 1900, la production annuelle de la vranche bouclerie atteint 960 tonnes ; celle de la chaîne 600 tonnes ; les usines occupent 320 ouvriers ; la force motrice est de 350 cheveaux.

En 1907, Gustave Thiriet cède l’affaire à Charles Turquais, son gendre et collaborateur. La construction d’un nouveau magasin (l’usine spéciale de chaîne) est construit la même année. Les nombreux ordres d’exportation, leur préparation longue, l’exigent ; l’ancien est transformé en atelier.

Par l’acquisition, en 1910, de l’Usine Nicolas, spécialisée dans la fabrication de la bouclerie pour tailleurs, ceintures, bretelles, jarretelles. Charles Turquais donne un nouvel essor à son entreprise.

En 1914, l’entreprise compte 503 ouvriers ; une force motrice de 500 chevaux. Elle fabrique des boucles pour le textile, l’habillement et les industries du cuir pour une fabrication annuelle de 2400 tonnes de bouclerie.

Destruction et reconstruction

La Première Guerre mondiale détruira une large partie des bâtiments et du matériel, avec un important incendie : des 8000 m2 couverts ne subsiste en novembre 1918 que le local servant à la fabrication des chaînes.

Il ne restait rien, ni du matériel, ni des outillages ; de l’usine de la gare, les bâtiments de la chainerie, seuls avaient été épargnés : l’usine du fond de Villers qui avait moins souffert : c’est en elle que les premières machines furent installées en 1919, alors que le déblaiement et la reconstruction de l’usine de la gare étaient poussés activement.

Les premiers travaux de reconstruction débutent en 1920. En juillet 1922, le matériel est réintégré dans cette dernière. Une machine à vapeur Boulte-Larbodière de 400 chevaux lui donnait la force motrice. Environ 150 ouvriers y étaient occupés, mais les besoins immenses de l’époque exigeaient un effort rapide. L’ancienne clientèle revenait petit à petit, alors que de nouveaux acheteurs appréciant la fabrication, multipliaient leurs demandes. Malgré les difficultés de main-d’oeuvre, le mombre des ouvriers atteignait en 1926, le chiffre de 250, le matériel allait augmentant sans cesse, et déjà mes frères Turquais décident l’électrification de leur usine, la machine à vapeur devenant insuffisante.

En 1927, l’électrification s’effectue et le projet se concrétise. L’affaire continue son développement avec 380 ouvriers. Les bâtiments couvrent une superficie de 11 000 mètres carrés ( Usine de la Gare : 8 000, Usine du fond de Villers 3 000.

Le tonnage annuel expédié fut
 pour 1920 : 220 tommes,
 pour 1923 : 782 tonnes,
 pour 1927 : 1296 tonnes et
 pour 1929 : 1675 tonnes.

En 1946, l’usine se diversifie dans la production pour le textile d’habillement et les industries du cuir, la quincaillerie agricole, l’industrie de la manutention, du levage, de l’électroménager et de l’automobile. L’activité se spécialise dans la fabrication de bouclerie à base de fil et tubes.

Henri Turquais effectue un virage vers l’automobile en 1992.

Henri Turquais fils arrive en 1992 et la société TURQUAIS INDUSTRIE est créée, marquant un virage vers l’automobile.

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Henri Turquais est témoins du mariage de Christophe Juppin avec Brigitte Delporte le 7 juillet 1978

La société SAS T2i (Turquais Industrie Internartional)

Création en 2014 de la SAS T2i par Jean Charles Colas et des 4 secteurs automobiles (échappement, fermeture/gache, pare soleil et sièges).

La société SAS T2i (Turquais Industrie Internartional) est spécialisée dans le formage par cintrage du fil et du tube.

Basée dans les Ardennes, le site de production est géographiquement idéalement situé dans le GrandEst et dessert une majeure partie de l’Europe en pièces issues du cintrage ou cambrage de fil et de tube.


Historique

1840 - Creation de la société THIRIET - LALLLEMENT

1894 - La société devient leader européen sur le marché des boucles

1904 - M. Gustave THIRIET vend la société à M. Charles TURQUAIS, la société est renomée “Maison Charles TURQUAIS”

1921 - Henri et André, fils de M. Charles TURQUAIS, prennent la direction et renoment la société TURQUAIS FRERES

1930 - Suite au décès de Charles Turquais, la société prend un nouveau nom : Henri TURQUAIS

1990 - M. Jules TURQUAIS devient directeur de la société et crée la TURQUAIS Financière.

1992 - Henri TURQUAIS fils arrive et la société TURQUAIS INDUSTRIE est créée, marquant un virage vers l’automobile.

2014 - Création de la SAS T2i par Jean Charles Colas et des 4 secteurs automobiles (échappement, fermeture/gache, pare soleil et sièges).

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Turquais - Quincaillerie (1840)

Pour en savoir plus :

 Le premier laminoir de France (1777) a été livré aux ferrailleurs le 06 novembre 1967.
 Achille DAUGENET, fondateur de la Fonderie des Ardennes décède le 15 octobre 1953
 Deux soeurs Daugenet à la tête de la Bonneterie des Ardennes le 04 décembre 1986
 Henri Turquais effectue un virage vers l’automobile en 1992.
 La technologie forge l’avenir en 2006
 Georges Le Magnan (CRITT-Mdts) : « Nous sommes condamnés à innover » le 04 avril 2007.