Le réchauffement climatique en France s’annonce pire que prévu

, par Christophe Juppin

En adaptant à la France la méthode utilisée par le Giec pour estimer le réchauffement planétaire, des scientifiques viennent de revoir à la hausse les températures qui attendent l’Hexagone. D’ici 2100, cette augmentation serait de 3,8 °C par rapport au début du XXᵉ siècle, et ce dans un scénario d’émissions modérées de gaz à effet de serre.


L’optimisme climatique n’est pas de mise ces jours-ci. Le réchauffement climatique au cours du XXIe siècle en France pourrait être 50 % plus intense que ce que l’on pensait. C’est le résultat de nouvelles projections sur le climat futur qui viennent d’être réalisées par une équipe du CNRS, de Météo France et du Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique (1). Si les tendances actuelles d’émissions de carbone se maintiennent, la température moyenne de l’Hexagone sera 3,8 °C supérieure à celle du début du XXe siècle. Un chiffre qui pose d’immenses défis d’adaptation et qui promet des changements sévères dans l’agriculture et les écosystèmes français.

Pour arriver à ce résultat, le plus robuste dont nous disposons à ce jour, les chercheurs ont employé une méthodologie nouvelle. Développée par cette même équipe, elle a été utilisée par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) dans le premier volet de son sixième rapport, paru en 2021. L’innovation principale est l’utilisation de données climatiques observées pour contraindre les modèles. En d’autres termes, à partir d’un éventail de simulations climatiques réalisées grâce aux modèles utilisés par le Giec, les chercheurs identifient celles qui sont en accord avec les mesures de température récoltées depuis plus d’un siècle. Ainsi, les chercheurs peuvent identifier les projections les plus robustes sur l’avenir du climat, et réduire les incertitudes.
 

« Le Giec propose des scénarios de réchauffement climatique au niveau planétaire et au niveau de grandes régions comme l’Europe ou le bassin méditerranéen. Mais il ne va pas en-dessous. Or il existe un appétit pour des projections à des échelles plus réduites. »

L’autre originalité de ces travaux, publiés le 4 octobre 2022 dans la revue Earth Systems Dynamics, est qu’ils offrent des projections à l’échelle française. « Le Giec propose des scénarios de réchauffement climatique au niveau planétaire et au niveau de grandes régions comme l’Europe ou le bassin méditerranéen. Mais il ne va pas en-dessous. Or il existe un appétit pour des projections à des échelles plus réduites », explique Aurélien Ribes, chercheur au Centre national de la recherche météorologique (2) (CNRM). En effet, les grandes décisions politiques se prennent pour l’essentiel au niveau national. Il était donc urgent d’utiliser cette nouvelle méthodologie pour obtenir des scénarios de réchauffement climatique à l’échelle de l’Hexagone. Pour cela, les chercheurs ont utilisé les données récoltées par une trentaine de stations météorologiques réparties sur toute la France. Ces stations sont connues pour avoir enregistré les températures de façon homogène sur de longues périodes. Ainsi, les premières mesures de température fiables dont disposent les chercheurs datent de 1899.

Le 30 septembre 2020, la tempête Alex a d’abord frappé la Bretagne avec des vents à 186 km/h. D’une rare intensité, elle a créé un épisode méditerranéen exceptionnel qui a « noyé » les Alpes-Maritimes : en 10 heures il est tombé 3 mois de pluies. (NOAA / Nasa)

Grâce à ces données, l’équipe a calculé le réchauffement climatique actuel. Ils ont montré que la température moyenne de la France actuelle est 1,7 °C supérieure à celle de la France entre 1900 et 1930. Ce chiffre est bien au-dessus de la hausse moyenne de températures à l’échelle globale, que le Giec évalue à 1,2 °C. Mais pour les chercheurs, il n’y a rien d’anormal là-dessus. « La hausse globale des températures prend en compte les océans qui se réchauffent moins vite que les continents », explique Aurélien Ribes. La hausse moyenne des températures continentales dans le monde étant de 1,6 °C, la France ne fait donc pas figure d’exception.

« On n’imaginait pas que les aérosols avaient une telle incidence sur le climat français (...) On observe que, jusque dans les années 1980, leur effet a masqué le réchauffement climatique, au point qu’il n’apparaît quasiment pas dans les instruments. »

Sans surprise, les modèles climatiques montrent que la hausse future des températures est directement proportionnelle aux émissions de gaz à effet de serre. N’en déplaise aux négationnistes du climat, l’origine humaine du changement climatique français ne fait aucun doute. Une chose, en revanche, a surpris les chercheurs : l’impact des aérosols. « On n’imaginait pas qu’ils avaient une telle incidence sur le climat français », affirme Julien Boé, de l’unité Climat, Environnement, Couplages et Incertitudes (3). « On observe que, jusque dans les années 1980, l’effet des aérosols a masqué le réchauffement climatique, au point qu’il n’apparaît quasiment pas dans les instruments. »

Les aérosols sont les particules en suspension dans l’atmosphère. Les activités humaines polluantes en rejettent de grandes quantités, notamment lors de la combustion des carburants fossiles. Cette pollution a un puissant effet refroidissant. En effet, les particules empêchent les rayons du soleil d’atteindre la surface. Or, jusque dans les années 1980, pollution et gaz à effet de serre grimpaient de concert. Leurs effets respectifs sur le climat s’annulaient mutuellement. Puis, à la fin du XXe siècle, les nouvelles régulations et les technologies plus propres ont réduit de façon spectaculaire la pollution. Résultat, l’effet des aérosols sur le climat a chuté et la courbe des températures s’est emballée vers le haut à une vitesse qui a surpris les chercheurs.

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Jean-Marc Jancovici @JMJancovici · 27 août 2022
Climat : 1 Français sur 5 affirme avoir pris conscience cet été des enjeux dans notre pays
Commentaire de Jancovici sur Linkedin : https://www.linkedin.com/posts/jean-marc-jancovici_climat-1-fran%C3%A7ais-sur-5-affirme-avoir-pris-activity-6969226278830809089-aDxB/?utm_source=share&utm_medium=member_desktop et
https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/climat-1-francais-sur-5-affirme-avoir-pris-conscience-cet-ete-des-enjeux-dans-notre-pays-7900178966

Un incendie d’envergure a touché le Médoc mi-septembre 2022, autour de Saumos, entre Bordeaux et la côte atlantique. Il a eu un impact sur la qualité de l’air en augmentant la pollution aux particules fines.

L’insoutenable été 2100

Dans un deuxième temps, les chercheurs se sont projetés vers l’avenir afin d’anticiper le climat français à la fin du XXIe siècle. Ils ont pour cela utilisé les simulations climatiques en fonction de différents scénarios décrivant l’état du monde en 2100. Ces scénarios construits par le Giec vont du plus optimiste – un monde dans lequel un immense effort international a permis d’atteindre la neutralité carbone dès 2050 – au plus pessimiste – un monde divisé par de fortes inégalités et qui continue à carburer au gaz, pétrole et charbon. Entre ces deux extrêmes improbables, un scénario intermédiaire dans lequel les émissions de carbone n’augmentent ni ne diminuent drastiquement. D’après les experts, c’est ce scénario mitigé qui est le plus en accord avec les tendances actuelles et les engagements climatiques pris par les grands pays émetteurs pour les prochaines années.

Dans le scénario intermédiaire, la France de 2100 pourrait être 3,8 °C plus chaude que celle du début du XXe siècle. Les étés pourraient être en moyenne 5 °C plus chauds par rapport aux décennies 1900-1930.

Sur la base de ce dernier scénario, les chercheurs ont montré que la France de 2100 pourrait être 3,8 °C plus chaude que celle du début du XXe siècle. Une augmentation qui fait frémir. Une telle hausse des températures serait particulièrement marquée en été. En effet, les étés pourraient être en moyenne 5 °C plus chauds par rapport aux décennies 1900-1930. « Ceci aura des impacts très forts sur les écosystèmes et les cultures. On aura des pics de chaleur beaucoup plus fréquents et chauds, et des sécheresses plus intenses et prolongées. Dans ces conditions, l’un de points clés sera comment maintenir les ressources en eau et comment les utiliser », annonce Julien Boé. À 3,8 °C de hausse de températures moyennes, des écosystèmes entiers pourraient disparaître, et le paysage agricole en sera drastiquement modifié.

Ces projections, véritable avertissement, devraient servir à mettre en place des politiques d’atténuation et d’adaptation. À présent, les chercheurs du CNRM veulent descendre encore les échelles et simuler l’avenir climatique des régions françaises. Par ailleurs, ils espèrent que d’autres équipes à travers le monde adopteront leur méthodologie. « Le code à la base de ces travaux est à la disposition de tout le monde. Il permettra à d’autres équipes ou d’autres services météorologiques de refaire ces calculs facilement pour leur pays ou leur région », annonce Aurélien Ribes

Notes

(1).- Le Cerfacs est un centre de recherche fondamentale et appliquée, spécialisé dans la modélisation et la simulation numérique
(2).- Unité CNRS/Météo France.
(3).- Unité CNRS/Cerfacs.

Publié par Sebastián Escalón le vendredi 07 octobre 2022 sur https://lejournal.cnrs.fr

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Le lac de retenue de Montbel, en Ariège, illustrant l’importante sécheresse subie cette année par la France. ( © Alain Pitton / NurPhoto via AFP)

Le Journal du CNRS publie un article qui relaie une étude qui vient d’être effectuée par des chercheurs appartenant à des unités mixtes CNRS/Météo France. Ils ont recalibré les modèles qui portent sur le climat futur en France avec les données d’observation des dernières décennies, et cette opération conduit à un réchauffement plus marqué à la fin du siècle par rapport à ce qui était envisagé jusqu’alors.

Avec un scénario d’émission de type "2°C", conduisant donc la planète à se réchauffer de... 2°C en 2100 par rapport à 1900, la température moyenne monterait de 3,8 °C en France à cette échéance, contre 3,4 dans les précédentes estimations.

Une fois que l’on a dit cela, qu’en déduire ? D’abord que l’incertitude est bien le signe d’un risque non limité. Si il y a grande une incertitude sur le réchauffement à venir, quand le brouillard se dissipe on peut découvrir une situation moins affreuse que celle redoutée... ou bien pire.

Par ailleurs la difficulté pour savoir combien nous allons souffrir avec ce possible supplément de température moyenne est de passer de ce paramètre "primaire" qu’est la température à des conséquences "secondaires" sur la sécheresse des sols, la fonte des glaciers ou les tempêtes, et plus encore à des conséquences "tertiaires" sur les récoltes, les forêts, les infrastructures, les maladies, les migrations, les salinisations de plaines côtières, ou encore les dégâts des infrastructures de montagne causés par des éboulements de terrain venant de la fonte du pergélisol.

Or, ce sont ces conséquences "tertiaires" qui permettent de quantifier les dégâts possibles et les mesures de résilience que nous pouvons mettre en oeuvre, ou pas, avec les horizons de temps nécessaires pour se préparer... ou pour se préparer à souffrir.

Avoir une bonne idée de ces conséquences "tertiaires" ne demande pas que des modèles de climat améliorés : il faut mettre derrière ces derniers des modèles hydrologiques ou glaciologiques, des modèles de végétation, des modèles bactériologiques ou écosystémiques, des modèles énergétiques, bref il faut rajouter plein de couches et d’étapes de raisonnement, et cela explique qu’il reste presque aussi difficile de savoir à quel moment et de quelle manière nous vivrons l’irréparable avec 3,4 °C de réchauffement en France en 2100 qu’avec 3,8 °C.

Enfin, et pour finir de compliquer la chose, les conséquences ne sont pas proportionnelles à l’élévation de température. Pour les épisodes caniculaires par exemple, la fréquence d’apparition augmente bien plus vite que la température moyenne.

La principale conclusion que l’on peut tirer de cette analyse est juste que les ennuis seront globalement pour plus tôt et plus intenses plutôt que pour plus tard et plus facilement gérables. Et il n’est que temps de s’occuper un peu plus sérieusement de baisser les émissions d’une part, et surtout de se préparer au mieux à un accroissement de la résilience partout ou c’est possible d’autre part.


Publié par Jean-Marc Jancovici le jeudi 20 octobre 2022 sur https://www.linkedin.com

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Philippe Walkowiak @PhWalkowiak · 9 août 2022
Jean-Marc Jancovici : "Ceux qui ont fait le choix du gaz n’ont plus que leurs yeux pour pleurer" - Politique Economique - Trends-Tendances
https://trends.levif.be/economie/politique-economique/jean-marc-jancovici-ceux-qui-ont-fait-le-choix-du-gaz-n-ont-plus-que-leurs-yeux-pour-pleurer/article-normal-1579145.html
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C à vous @cavousf5 · 30 août 2022
Climat : "Tout ce qu’on a vu cet été ne va faire que s’amplifier ! Il faut vite s’adapter, c’est plus urgent que de déployer la 5G ou le métaverse. Bruno Le Maire fait beaucoup de posts sur les licornes, aucun sur l’adaptation au changement climatique !" @JMJancovici dans #CàVous
https://twitter.com/i/status/1564673991473872899 et
https://www.youtube.com/watch?v=b0-Pwiik6xk

Jancovici : L’été de la prise de conscience, enfin ? - France 5 - C à vous - 30/08/2022
https://www.youtube.com/watch?v=b0-Pwiik6xk

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Jean-Marc Jancovici @JMJancovici · 25 avril 2020
GRAND ENTRETIEN. Valérie Masson-Delmotte, climatologue, dessine l’après-coronavirus : "Il va falloir du courage politique pour éviter les vieilles ficelles"
https://mobile.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/grand-entretien-valerie-masson-delmotte-climatologue-dessine-l-apres-coronavirus-il-va-falloir-du-courage-politique-pour-eviter-les-vieilles-ficelles_3917315.amp
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Jean Louis @JL7508 · 1 sept. 2022
Fermeture de Fessenheim :
▶️En 2020, Borne se félicitait d’avoir pris une décision que "nos prédécesseurs avaient reportée".
« Alors je vous confirme, c’est un moment historique parce que, comme vous le soulignez, ça fait des années qu’on dit aux Français qu’il faut baisser la part du nucléaire dans notre électricité, cela fait des années qu’ils entendent parler de l’arrêt de Fessenheim. Et depuis des années, nos prédécesseurs ont reportés la décision. Cette décision, elle est prise : le décret que j’ai signé avec le Premier ministre, il est ce matin au journal officiel, et samedi prochain 22 février 2020, le premier réacteur de Fessenheim
s’arrêtera. Donc, c’était effectivement un engagement d’Emmanuel Macron..
. » Élisabeth Borne ministre de la Transition écologique et solidaire.
▶️le 31 octobre 2022, elle s’est finalement défaussée en expliquant qu’en fait la décision avait été prise "pendant le quinquennat de F.Hollande" !
« Bonjour Madame la Première ministre, Jacques Seray, Europe1. Vous qui avez mis en oeuvre la fermeture de Fessenheim et souhaité la réduction de la part du nucléaire dans notre mixe énergétique. Ne vous sentez-vous pas responsable de la la situation dans laquelle nous nous trouvons. Avez-vous le sentiment, ou pas, avec le recul, d’avoir fait une erreur ? »
« Alors vous savez, c’est une forme de paquebot, une centrale nucléaire. Et quand la décision a été prise dans le quinquennat de François Hollande de fermer Fessenheim, cela veut dire que la poursuite de l’activité n’était pas possible dans ce quinquennat. » Élisabeth Borne Première ministre.
Lamentable.
https://twitter.com/i/status/1565235340763402240
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Eric Anceau @Eric_Anceau · 30 août 2022
Le PDG d’EDF Jean-Bernard Lévy explique devant la ministre déconfite les principales raisons de la catastrophe énergétique qui est devant nous : Les erreurs des dirigeants français sur le nucléaire à commencer par Emmanuel Macron
https://twitter.com/i/status/1564499940319051776
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Jean-Marc Jancovici @JMJancovici · 21 septembre 2022
Du GIEC au séminaire gouvernemental : Valérie Masson-Delmotte, une climatologue au sommet
Article complet à lire ici : https://www.facebook.com/jeanmarc.jancovici/posts/pfbid02n7oRjyBeW67uL77ryCK31BnYsGdHu1RGnKAUq8zSmWW6Ysyz69YvFs8JGvnL8ge5l
https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/09/21/du-giec-au-seminaire-gouvernemental-valerie-masson-delmotte-une-climatologue-au-sommet_6142497_3244.html

Pour en savoir plus :

 Jean-Marc Jancovici : « Subventionner le solaire et l’éolien, c’est subventionner le CO2 » le 20 mars 2012.
 Conférence de Jean-Marc Jancovici pour l’ADEME Ile de France le 13 avril 2018
 "Décarboner l’économie c’est un projet extrêmement noble" Jean-Marc Jancovici le 27 novembre 2018
 « On n’a pas trouvé mieux que le nucléaire pour produire de l’électricité sans trop polluer »
 La révolution énergétique allemande dans l’impasse en décembre 2019
 Jean-Marc Jancovici : « L’Allemagne est le contre-exemple absolu en matière de transition énergétique »
 Jean-Marc Jancovici : "Fermer une centrale nucléaire au nom du climat : l’imposture du gouvernement le 22 février 2020."
 Jean-Marc Jancovici : « Le temps du monde fini commence » le 24 février 2020.
 Covid-19 : Sortie de crise : et le nucléaire le 10 avril 2020 ?
 En pleine crise, l’exécutif entérine sa volonté de réduire le nucléaire dans la production d’électricité le 23 avril 2020
 « La fermeture anticipée de 14 réacteurs nucléaires est un non-sens total »le 23 avril 2020
 Jancovici : "On peut réindustrialiser la France dans une économie décarbonée"le 31 mai 2020
 Pourquoi les médias ne comprennent-ils rien aux questions d’énergie le 4 mars 2021
 Jean-Marc Jancovici : « Les éoliennes et les panneaux solaires n’ont pas servi à décarboner le pays » le 09 juillet 2021
 Jean-Marc Jancovici : "Ceux qui ont fait le choix du gaz n’ont plus que leurs yeux pour pleurer" le 09 août 2022
 Du GIEC au séminaire gouvernemental : Valérie Masson-Delmotte, une climatologue au sommet le 21 septembre 2022
 Le réchauffement climatique en France s’annonce pire que prévu le 07 octobre 2022
 Conférence-débat : Forêt et changement climatique le Jeudi 13 octobre 2022