Covid-19 : la mobilisation économique dans l’Est L’industrie se mobilise dans la crise sanitaire que traverse la planète.

, par Céline THOMAS, Christiane Perruchot, Didier Hugue

Les masques Décathlon transformés en respirateurs par l’UTBM entrent en phase industrielle. À Ornans, Décolletage de la Garenne usine des pièces de respirateurs 24 heures sur 24. Des entreprises du Mâconnais motorisent des respirateurs manuels. De la chemise aux masques, les Ateliers Gauthier franchissent le pas. Géochanvre fabrique des masques d’une seule pièce à base de fibres de chanvre.


• Les masques Décathlon transformés en respirateurs par l’UTBM entrent en phase industrielle

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Plusieurs entreprises du Doubs vont participer à la transformation des masques de plongée Décathlon en respirateurs. © UTBM

Plusieurs entreprises du Doubs se mobilisent pour lancer une production de masse du porte-filtre qu’a adapté l’Université de Technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM) sur les masques de plongée Décathlon, notamment en utilisant l’injection plastique : les équipementiers Delfingen à Anteuil et sa plateforme collaborative WuDo, ainsi que Faurecia à Bavans et un spécialiste de l’impression 3D en stéréolithographie, Cresilas à Fesches-le-Châtel. Grâce à leur implication, il devient possible de fabriquer l’adaptateur miracle du masque de plongée, en quelques secondes, au lieu des 2h30 requises en impression 3D.

Fin mars 2020, une équipe de six enseignants-chercheurs et ingénieurs de l’UTBM s’enferme pendant un week-end pour transformer ce dispositif de loisir en précieux équipement de protection pour les soignants de l’hôpital Nord Franche-Comté. « Nous avons été contactés par le coordinateur de l’hôpital, qui venait de recevoir 65 masques Décathlon en dotation [ Ndlr : le fabricant a donné 30.000 masques en France ] et se demandait si l’on pouvait y adapter un porte-filtre, capable de recevoir les filtres qu’il avait en stock », précise Olivier Lamotte, responsable de l’Innovation Crunch Lab au sein de l’UTBM, qui a conduit le projet. L’objectif est ici de protéger les soignants, et non d’utiliser ce masque pour les patients sous respirateur, comme ça a été le cas en Italie.

Dès le lundi midi 06 avril 2020, la commission pluridisciplinaire de l’hôpital valide l’un des prototypes destiné à être fabriqué en impression 3D. Dès lors, chaque jour, 65 adaptateurs - ils sont à usage unique - sont imprimés par l’école et livrés. 
L’accès à l’échelle industrielle passe aussi par la mise à disposition du fichier CAD ( www.utbm.fr/masques-decathlon-visiere) pour permettre à tout un chacun d’imprimer l’adaptateur. Au 7 avril, 2.000 téléchargements avaient été réalisés tandis que 70 établissements de soin utilisaient l’adaptateur.

Arnaud Morel

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IÉSEG @IESEG · 10 avril 2020
"Sauver des vies avec des masques #Decathlon : le pouvoir de l’innovation frugale" par @loicple
(#IESEG) https://theconversation.com/sauver-des-vies-avec-des-masques-decathlon-le-pouvoir-de-linnovation-frugale-134799
via @FR_Conversation
#IESEGResearch #innovation #créativité #coronavirus #Covid19 #Easybreath #impression3D #InnovationFrugal #VendrediLecture
Covid-19 : Sauver des vies avec des masques Decathlon : le pouvoir de l’innovation frugale

• Décolletage de la Garenne usine des pièces de respirateurs 24 heures sur 24

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Décolletage de la Garenne usine des pièces pour l’industrie des microtechniques. © Laurent Cheviet

La commande était aussi urgente que pointue : un client suisse de Décolletage de la Garenne, l’entreprise microtechnique d’Ornans (Doubs), lui a demandé lundi 30 mars 2020, par mail, combien de temps il lui faudrait pour produire 8.000 pièces destinées à équiper des respirateurs. Le lendemain, mardi 31 mars 2020, la machine destinée à usiner ces pièces très techniques était montée. « Elle va tourner 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24  », indique Yannick Robichon, son infatigable dirigeant. « On a bien fait de passer aux normes médicales ISO et CE. En ce moment, on a beaucoup de commandes pour des instruments chirurgicaux. Mais participer à la fabrication de respirateurs, c’est super gratifiant pour nos équipes. »

Les pièces sont réalisées dans un matériau conducteur, avec un traitement a-magnétique, et donc très fragiles. Pour éviter qu’elles ne se choquent pas, l’élève ingénieur de l’ENSMM en apprentissage dans la PME a conçu et imprimé, en 3D, un petit toboggan qui leur permet de glisser en douceur dans un bac rempli d’huile. « Et pour récupérer les pièces, il a également conçu des poignées imprimées en 3D », ajoute Yannick Robichon. « Nous avons pu tout mettre en œuvre rapidement tout en restant carré. Ces pièces répondent à une cinquantaine de cotes ultra-précises. C’est le rôle d’une PME d’être réactive. »

Opérateur régleur, méthode, spécialiste de la qualité, responsable de projet ou logistique… Tous ont été impliqués dans cette production au pied levé. Yannick Robichon s’est engagé contractuellement à livrer les 8.000 pièces d’ici le 20 avril 2020, mais compte bien terminer une semaine plus tôt.

Monique Clémens

• Des entreprises du Mâconnais motorisent des respirateurs manuels

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Le prototype réalisé par le Mussachusetts Institute of Technology. © MIT

Formidable mobilisation depuis une semaine en Saône-et-Loire pour fournir gratuitement et le plus rapidement possible, 15 respirateurs d’urgence à l’hôpital de Mâcon. L’initiative revient à Philippe Boichut, dirigeant de la société de logiciels et imprimantes 3D Qualup à Lugny. L’idée est de motoriser les sacs standard de ventilation manuelle (ce que l’on appelle dans le jargon hospitalier sacs Ambu), que tous les hôpitaux utilisent pour pomper manuellement de l’air dans les poumons des patients. Pour se faire, il s’appuie sur les documents en Open Source du Massachusetts Institute of Technology (MIT) dont les étudiants ont conçu des prototypes. Lui-même fournira en Open Source les documents et fichiers nécessaires à la fabrication de ses produits afin que d’autres puissent en profiter.
«  La motorisation des ventilateurs manuels est une solution simple et peu onéreuse à fabriquer  », explique le porteur du projet baptisé E-vent, prévenant que l’appareil n’est ni homologué, ni certifié par les Agences Régionales de la Santé, ni par le ministère des Solidarités et de la Santé, mais qu’il permet de libérer un ventilateur conventionnel pour les patients les plus graves.

Sur le site Internet de son entreprise, Philippe Boichut a listé avec force détails les compétences dont il avait besoin : électroniciens, tourneurs-fraiseurs, traducteurs d’anglais etc, et les mets à jour au fur et à mesure de l’affectation des missions et de l’avancement du projet, car les besoins évoluent quotidiennement.
Contact : www.spiderbot.eu

En plus de l’Ensam de Cluny, Philippe Boichut a rassemblé des entreprises de proximité, le découpeur laser ALPM à Mâcon, l’usineur et découpeur Sinthylène à Pont de Vaux (Ain), la société de simulation numérique SpaceClaim Europe à Ville-sur-Jarnioux (Rhône), les Foyers Communautaires de Lugny pour l’appui logistique et l’Amicale des Anciens Elèves du collège La Source dans cette même commune pour le financement. Le prototype (Visionner sur You Tube les essais du 8 avril 2020) devrait être testé cette fin de semaine, dans le but de passer à l’idustrialisation dans la prochaine quinzaine.

Christiane Perruchot


• De la chemise aux masques, les Ateliers Gauthier franchissent le pas

Fabricant de chemises à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) sous la marque «  La Chemise Française  », les Ateliers Gauthier (chiffre d’affaires de 1,5 million d’€, 25 salariés) utilisent la triplure de coton, ce tissu plus épais qui donne de la tenue aux cols et poignets, pour fabriquer un masque barrière réutilisable. Trois épaisseurs sont assemblées pour réaliser un masque à plis, lavable à 60 degrés pendant 30 minutes. Leur projet est en cours de validation par la Direction générale de l’Armement, assurent Michel et Bernadette de Saint-Jean, co-dirigeants.

Ne voulant pas rester les bras croisés alors que leurs débouchés habituels, les commerces détaillants, ont du fermer leurs portes, ils se sont mis à la tâche dès les premiers jours du confinement. Et mis à profit leurs compétences de façonniers pour répondre avant tout à des besoins locaux. Les masques sont destinés à l’Hôpital de Chalon-sur-Saône et aux Ehpad de la ville. Mais les dirigeants disent aussi recevoir des commandes des entreprises et des artisans de la proche région.

Environ 400 masques par jour sont fabriqués par une vingtaine de couturières qui, de fait, a évité l’interruption de leur travail. La fabrication des chemises n’alimente plus que la vente sur Internet qui, elle, continue.

Voulant démontrer que c’est le moment de faire renaître un écosystème local alors que dans leur métier – le textile –, les savoir-faire sont depuis longtemps partis à l’autre bout du monde, les dirigeants sont également motivés par un acte de solidarité. La PME participe aussi à l’opération ”10.000 blouses pour le CHU de Dijon” qui recherchait des compétences pour réaliser un modèle en tissu, lavable et réutilisable, selon un cahier de charges des équipes médiales. Les Ateliers Gauthier font la découpe des blouses qui forment un kit à coudre, ensuite confié à des couturières.

Christiane Perruchot

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Une vingtaine de couturières fabriquent des masqeus avec le tissu qui donne de la tenue aux cols et poignets des chemises. © Ateliers Gauthier.

• Géochanvre fabrique des masques d’une seule pièce à base de fibres de chanvre

Le spécialiste de l’intissé végétal naturel Géochanvre, installé à Tonnerre (Yonne), a développé en interne, un masque de protection en matière végétale, qu’il produit en petites quantités depuis quelques jours. Pour industrialiser la production, l’entreprise doit réceptionner, cette semaine, une machine de découpe laser qui lui permettra de fabriquer, sous peu, 150.000 à 250.000 masques par semaine.

La particularité de ce masque est qu’il est composé d’une pièce sans couture, en intissé végétal d’origine essentiellement française. L’intissé est obtenu à partir de fibres de chanvre, agglomérées grâce au procédé d’hydroliage, qui ne nécessite aucun adjuvant. Les masques peuvent même être compostés après usage. Ce côté bio ne nuit pas à la performance, au contraire.

Le masque a été testé et agréé, le 1er avril 2020, par la Direction Générale de l’Armement (DGA), qui l’a classé en catégorie 2, à savoir comme masque non sanitaire, susceptible d’être utilisé en entreprise. « L’investissement dans cette nouvelle machine constitue un vrai risque financier pour une petite entreprise comme la nôtre, mais nous avons considéré qu’il était de notre responsabilité de prendre ce risque pour répondre à l’urgence », confie Sandrine Boudier, en charge de la communication au sein de cette PME de 10 salariés. Les masques, vendus aux entreprises ou aux collectivités peuvent déjà être commandés sur le site du fabricant. Dans l’attente de la nouvelle machine, la découpe est pour l’heure assurée par les prestataires externes So-Bag, Lectra, Lasertech.

Arnaud Morel


Publié par la rédaction le 09 avril 2020 sur https://www.tracesecritesnews.fr


• Blanc des Vosges, Dim, Labonal, Epau-Nova, fabriquent aussi des masques blancdesvosges

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Blanc des Vosges a mobilisé ses couturières sur la base du volontariat. © Blanc des Vosges

Fabricant de linge de lit, Blanc des Vosges à Gérardmer (Vosges) s’est mis lui aussi à la fabrication de masques depuis le 20 mars. Anti-projections, lavables et réutilisables, ils ne sont pas homologués et suivent le cahier des charges du CHU de Grenoble. Ils sont distribués aux Ehpad, crèches et aux entreprises de l’alimentaire, validés par la préfecture des Vosges. Les équipes ont été mobilisées sur la base du volontariat. Plusieurs anciens ont souhaité revenir dans l’entreprise pour soutenir cette action, indique la direction.

Christiane Perruchot

Le fabricant de collants Dim à Autun (Saône-et-Loire) qui a maintenu son service logistique mais pas ses ateliers de fabrication, a mobilisé huit salariés bénévoles pour faire des masques sur la base d’un cahier des charges du CHU de Dijon. 600 avaient été produits le 27 mars 2020. Ils sont destinés à l’hôpital d’Autun, trois établissements pour personnes âgées de la ville et du Creusot et deux associations de services à domicile. Ceux-ci sont en tissu, non homologués pour le contact avec les malades.

C.P.

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Protoypes chez Labonal

Labonal, fabricant alsacien de chaussettes a mobilisé une poignée de salariés volontaires (les lignes de production étant arrêtées) pour fabriquer dans un premier temps des masques tricotés, destinés aux personnels dits de « seconde ligne ». Les premiers exemplaires ont été distribués aux vendeurs d’un hypermarché local et à un foyer d’accueil médicalisé.

À terme, précise l’industriel, ses lignes pourraient produire quelque 500 masques à l’heure. L’entreprise de Dambach-la-Ville (Bas-Rhin) travaille maintenant sur un prototype avec l’insertion de filtres FFP2 dans le tricotage, afin de fabriquer des masques destinés au milieu hospitalier qui pourraient être homologués.

C.P.

Gilles Curtit, le dirigeant d’Epau-Nova, entreprise de Mathay (Doubs) spécialisée dans la confection d’épaulettes et cigarettes de manches, a baptisé ses masques MQR, pour «  mieux que rien ». Au début de la crise du coronavirus, il avait répondu à une initiative du comité stratégique de la filière mode et luxe qui invitait ses ressortissants à participer à l’effort national.

Renommés « masques barrières  » et répondant désormais à un cahier des charges précis, les masques d’Epau-Nova, en non-tissé, lavables cinq fois, sont en cours de test à la DGA (Direction Générale de l’Armement) pour y être – ou non – homologués. « Nous n’avons aucune ambition sur ce marché  », tient à préciser le dirigeant. «  Il s’agit d’une petite production pour nos besoins, et si nous obtenons l’homologation, nous serons ravis d’aider les entreprises locales à redémarrer grâce à ces masques », ajoute Gilles Curtit.

Monique Clémens

Publié par la rédaction le 01 avril 2020 sur https://www.tracesecritesnews.fr

• Le textile d’Alsace-Vosges s’unit pour les masques thiebaut

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Le fabricant de nappes Garnier-Thiebaut à Gérardmer (Vosges) accueille une fabrication de masques. © Philippe Bohlinger

La mobilisation de l’industrie textile pour la fabrication des tant attendus masques a été décrétée dans le Grand Est. Mardi 24 mars 2020, l’Agence Régionale de Santé recensait 14 entreprises ayant démarré la production ou s’apprêtent à le faire, ce qui représentera une capacité de 150.000 à 200.000 unités par jour. Ces sociétés se situent dans l’Aube, en Moselle, dans le département des Vosges et en Alsace. Dans ces deux territoires, elle prend une forme comparable : le groupement de plusieurs PME qui additionnent leurs compétences d’ennoblissement, tissage, découpe, confection et assemblage.

Sur le versant ouest du massif des Vosges, l’association entre les sociétés Berjac à Dogneville, Tissage de la Courbe et Tissage Gisèle à La Bresse et Garnier-Thiebaut à Gérardmer permet depuis samedi la fabrication dans les ateliers de cette dernière PME, qui doit sa notoriété à un tout autre produit, le linge de maison. Des salarié(e)s, volontaires, y confectionnent des masques de protection de type chirurgicaux, distincts des masques FFP2 dont la fabrication requiert des spécifications très précises. Les masques vosgiens doivent cependant eux aussi répondre à la certification de l’Etat, la DGA (direction générale de l’Armement) attendue dans le courant de la semaine prochaine, à partir de quoi la production passera à une cadence supérieure. A La Bresse, l’entreprise Le Drap français s’est également lancée, en coopération avec Berjac.

En Alsace, le Pôle textile a coordonné et piloté l’émergence d’une filière locale pour les masques FFP2. Elle est constituée de quatre entreprises, dont le nom n’a pas été communiqué, qui créent une capacité de 30.000 masques par semaine pour commencer, puis de 150.000 toujours en rythme hebdomadaire, avec la possibilité d’encore grimper par la suite. Caractéristique d’importance de ces masques alsaciens, brevetés : « ils seront réutilisables jusqu’à 80 fois après lavage  », précise le Pôle textile Alsace. La fabrication a démarré ce mardi, dans des locaux montés pour la circonstance, « comme un hôpital de campagne », souligne un acteur de l’initiative. L’unique client en sera l’Agence Régionale de Santé du Grand Est.

M.N.

L’entreprise So Bag à Blanzy (Saône-et-Loire) qui fabrique des "big bag" propose son aide à l’initiative du Pôle textile Alsace. Elle dispose d’une machine de découpe laser d’une grande surface de travail (largeur jusqu’à 1.800 mm), équipée d’un système de convoyage permettant un traitement laser automatisé directement à partir du rouleau de matière. Elle pourrait donc découper le tissu nécessaire à la confection des masques.

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La machine de découpe laser récemment acquise par So bag à blanzy, près de Montceau (Saône-et-Loire). © So Bag

• Les distillateurs alsaciens se mobilisent pour fournir de l’alcool aux pharmacies et hôpitaux

L’appel lancé le 18 mars 2020 par Nathalie Traber de la distillerie Metté à Ribeauvillé été entendu. Sur les réseaux sociaux, puis relayée par la presse locale, elle exhortait ses confrères à fournir de l’alcool à 96°C aux pharmacies qui commençaient à être en rupture de stock, pour la fabrication de gel hydro-alcoolique. 5.000 litres d’alcool ont été distribués en deux jours aux pharmacies et aux hôpitaux, entre Strasbourg et Colmar.

La distillerie Romann à Sigolsheim a fourni 3.000 litres, la maison Meyer à Hohwarth a offert 1.500 litres, les distilleries Hagmeyer à Balbronn, Holl à Ribeauvillé et Lehmann à Obernai ont également répondu présents. Mais aujourd’hui, tous les stocks ou presque sont épuisés. 


À la distillerie Lehmann, il restait encore 3.000 litres au soir du 20 mars 2020, mais à la vente. «  Nous avons fait des dons, mais nous ne pouvons pas tout donner car nous sommes dans une situation difficile : notre production est à l’arrêt depuis une semaine et nous n’avons plus aucune commande », explique Simone Lehmann. Pour reconstituer les stocks, les professionnels de la filière sont prêts à distiller. «  J’ai du stock d’alcool à 75°C. Des viticulteurs m’ont aussi appelée pour me dire qu’ils avaient des réserves qui pouvaient être distillées. Des transporteurs nous ont déjà donné leur accord. J’en ai parlé avec le député du Haut-Rhin, Jacques Cattin. S’il faut distiller, tout le monde est prêt  », affirme Nathalie Traber.

J.G.

Publié par la rédaction le 25 mars 2020 sur https://www.tracesecritesnews.fr


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Textile Alsace @TextileAlsace · 12 avril 2020
La filière #textile se mobilise pour lutter contre la pandémie de #coronavirus. Voici les #masques haute performance développés par les membres @TextileAlsace
https://youtu.be/bDjx63zx1XE
+ d’infos
http://textile-alsace.com/fr/les-differentes-solutions-de-masques-hautes-performance-developpes-par-les-membres-du-pole-textile-alsace/
#Alsace #Vosges #GrandEst #COVID19 #RT


Pour en savoir plus :

 Il faut tirer les conséquences de la dépendance de l’approvisionnement chinois en mars 2020
 Covid-19 : Mobilisation du Pôle textile d’Alsace pour produire des masques protecteurs le 17 mars 2020
 Covid-19 : La filière textile vosgienne au secours de la pénurie de masques le 20 mars 2020
 Covid-19 : Petit Bateau s’est associé à d’autres industriels textiles de l’Aube pour la réalisation de masques de protection le 21 mars 2020
 Covid-19 : Opération "Masques" dans le Grand Est le 21 mars 2020.
 Covid-19 : Appel aux masques : un fabricant se lance à Andelot le 23 mars 2020.
 Covid-19 : Branle-bas de combat des industriels du Grand Est pour produire des « boucliers de protection » par impression 3D le 23 mars 2020.
 Covid-19 : Troyes : les entreprises textiles mobilisées pour la fabrication de masques le 23 mars 2020
 Covid-19 : la filière textile alsacienne se mobilise pour fabriquer des masques le 24 mars 2020
 Covid-19 : Lafitte fabrique 400 masques par jour pour les pompiers de l’Aube le 25 mars 2020
 Covid-19 : Des masques made in Aube pour ceux en première ligne le 30 mars 2020
 Covid-19 : deux entreprises vosgiennes s’unissent pour fabriquer des masques le 30 mars 2020
 Covid-19 : À Bogny-sur-Meuse, Hermès confectionne 10000 masques de protection pour le personnel soignant le 31 mars 2020
 Covid-19 : Emmanuel Macron veut « rebâtir » l’indépendance économique de la France le 31 mars 2020
 Covid-19 : Paul de Montclos porte le masque « made in Vosges » le 02 avril 2020
 Covid-19 : Pour le « jour d’après », Jean Rottner souhaite valoriser les productions de proximité, le « Grand Est inside » le 03 avril 2020
 Covid-19 : Mobilisée pour fabriquer des masques, la filière textile vosgienne espère un retour d’ascenseur le 08 avril 2020
 Covid-19 : la mobilisation économique dans l’Est le 09 avril 2020
 Covid-19 : la bonneterie Chanteclair confectionne exclusivement des masques le 09 avril 2020
 Covid-19 : Le textile troyen va produire des milliers de masques le 15 avril 2020