“Lors de mon cursus d’ingénieur à l’école d’ingénieurs l’ECE à Paris en 2013, j’utilisais deux cigarettes électroniques avec des dosages en nicotine différents. A cette époque, j’ai participé à une étude sur l’impact du dosage de nicotine et la puissance sur le plaisir pris en vapotant. C’est comme ça que l’idée de concevoir une solution alternative pour le sevrage tabagique m’est venue.
Il fallait trouver un système de gestion de la concentration nicotinique plus personnalisée, via une vapoteuse connectée et intelligente, qui permette de contrôler et de diminuer sa consommation.
Des études à l’entreprenariat
J’ai hésité avant de me lancer, mais avec mes cinq amis de promo, on a décidé de commencer à travailler sur le projet Enovap. Et ce, malgré les commentaires de notre entourage, qui nous disait "vous êtes fous, vous n’y arriverez jamais..". On savait que cela allait nous demander du temps, que nous ne pourrions pas nous rémunérer pendant les deux premières années.
Avec un diplôme d’ingénieur en poche, j’avais les outils à disposition pour innover et créer une solution technique pour répondre à un besoin. Par contre un ingénieur ne naît pas forcément entrepreneur, et j’ai jugé utile de compléter ma formation d’ingénieur par un master en entreprenariat à la Sorbonne. C’était une étape essentielle dans mon parcours d’entrepreneur.
Du design aux conseils des experts, être ouvert à tout
En voyage pour Enovap à Los Angeles, un rapper m’a interpellé dans la rue et m’a dit qu’il adorait le design de la cigarette électronique. J’ai alors compris que le design était aussi important que la technologie et que cet homme était prêt à acheter mon produit juste pour le posséder, comme un comportement d’achat compulsif !
En 2014, à la recherche de conseils sur de nombreux sujets essentiels comme les levées de fonds, la structuration de l’entreprise, le montage de partenariats technologiques… j’ai pris connaissance du séminaire accélérateur Plug&Start, organisé par la la Technopole de l’Aube en Champagne, le cluster Nogentech. L’accompagnement proposé par ce séminaire, avec la mise à disposition de l’expertise de chefs d’entreprise, nous a permis de trouver des réponses à nos questions. Ce programme nous a ouvert la voie du développement stratégique de la solution, et nous nous y sommes installés. Par la suite, nous avons rejoint l’incubateur Agoranov à Paris, plus spécialisé dans la santé.
Levées de fonds, le second métier des entrepreneurs
La question stratégique s’étant éclaircie, il restait celle du financement. Nous avons officiellement lancé la startup en 2015, après avoir déposé un brevet à l’INPI. Au départ, nous pensions réaliser notre solution avec quelques centaines de milliers d’euros. De fait, 2 millions d’euros ont été investis en recherche et développement. La première année, 700.000 € ont pu être injectés, grâce à des aides publiques sous forme de subventions, prêts et avances remboursables. Nous avons également levé un million d’euros en septembre 2017 auprès d’investisseurs pour commercialiser notre produit en France et à l’étranger.
Au final, il nous a fallu trois ans de persévérance pour arriver au produit final et lancer un process de production. Malgré les obstacles nous sommes toujours allés de l’avant, étape par étape. Le fait de gagner des concours (Médaille d’or au concours Lépine en 2014, lauréat du concours iLab de BPI France en 2017, par exemple) nous a aussi renforcé dans notre démarche. Et 5 ans après le lancement du projet, nous sommes pas moins de 13 personnes, ingénieurs en IT, IOT, finance, commerciaux…à composer désormais l’équipe”.
Publié par Alexandre Scheck le 06/06/2018 dans https://start.lesechos.fr
- Le board de la « Communauté French Tech Troyes ». De gauche à droite :
Marc THONON (Okenite), Francis BÉCARD (Technopole de l’Aube en Champagne), Pierre SOLER-My (carbonex), Mohamed ERRAFI (Gravybag), Jacques RIGAUX (Technopole de l’Aube en Champagne), Serge GRYGOROWICZ (RB3D), Catherine RABIET (Agri-echange), Lionel MUGNIER ( MIKROLAND), Germain CHITTARO (QareIT), Christophe JUPPIN (Nogentech), Pierre KACZMAR (Technopole de l’Aube en Champagne) Photo laurent Loccurcio à Troyes le 26 avril 2019.
- L’équipe de la communauté French Tech Troyes a constituée son équipe et a réunis son Board le 26 avril 2019
- 26/04/2019 @TechnopoleAube 1ère réunion du #Board #TroyesFrenchTech ! Les membres évoquent la synergie des territoires et les écosystèmes les plus favorables aux start’ups #réseaux #fertilisation croisée
Pour en savoir plus :
– "J’ai lancé ma startup « Enovap » au service de ma santé en 2015"
– Comment le Technopole de l’Aube réussit à attirer des projets innovants
– Enovap & le LIMSI : l’intelligence artificielle au service du sevrage tabagique le 13 juin 2017 !
– Enovap est lauréat du concours I-LAB 2017 le 06 juillet 2017
– Enovap lève 1 Million d’euros le 20 septembre 2017
– Enovap et sa e-cigarette intelligente dans le classement de la French Tech.
– Enovap, la première e-cigarette pour se libérer du tabac et de la nicotine le 08 février 2019
– La « Communauté French Tech Troyes » voit le jour le 03 avril 2019
– La French Tech veut fédérer les acteurs de l’innovation le 03 avril 2019
– Un nouveau label French Tech pour le bassin de Chaumont-Nogent le 03 avril 2019
– Delphine Descorne-Jeanny , élu président du cluster Nogentech le 25 avril 2019.
– Troyes intègre la « French Tech » et réunis son Board le 26 avril 2019
– La communauté French Tech Troyes a constituée son équipe et a réunis son Board le 26 avril 2019
– Enovap met l’intelligence artificielle au service du sevrage tabagique !