La prothèse urinaire de Patrick Sangouard, chercheur-trouveur, annoncée le 13 mai 2017

, par Christophe Juppin

Patrick Sangouard a développé un sphincter urinaire miniature pour lutter contre les problèmes d’incontinence urinaire.

Patrick Sangouard est venu participer au concours "la start’up est dans le pré" les 13 et 14 mai 2017, organisé par l’agglomération de St Dizier, la CCI Haute-Marne et ses partenaires.

Il a été pendant trente sept ans enseignant chercheur à l’ Ecole supérieure d’ingenieurs en électronique et électrotechnique (e.s.i.e.e) à Marne-la-vallée.

Il a eu la chance de passer souvent du statut de chercheur au statut de trouveur. Il a déposé onze brevets dans différents domaines scientifiques notamment dans celui des dispositifs médicaux et les prothèses.

Il a mis au point un sphincter urinaire miniature pour lutter contre les problèmes d’incontinence urinaire.

Ce dispositif est facilement implantable dans le corps humain. Il est monobloc, de très petite dimension, il fonctionne à vie, n’a pas besoin d’énergie externe, n’utilise pas de fluide extérieur pour le faire fonctionner, ne provoque pas de nécrose de l’urètre. Cette très petite prothèse urinaire est bien tolérée. Mais aucune autre information n’a été communiquée ni exposée.

Patrick Sangouard est venu en Haute-Marne à la rencontre des entreprises du territoire Sud-champagne spécialisées dans les dispositifs médicaux. Le cluster Nogentech lui fait bénéficier de ses réseaux, notamment le réseau thématique "Health Tech" et des accélérateurs associés.

Il apprécie l’accompagnement local de son projet, beaucoup plus personnalisé et réactif qu’en région parisienne.

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JHM du mardi 16 mai 2017 Dominique Piot


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La start’up est dans le pré à Saint Dizier - 2017


Prévalence de l’incontinence urinaire

L’incontinence urinaire se définit par une perte accidentelle ou involontaire d’urine. L’ensemble des spécialistes s’entendent pour évaluer à plus de 3 millions en France le nombre de personnes sujettes à des épisodes d’incontinence urinaire.

La prévalence de l’incontinence urinaire est estimée à environ 5 % dans la population générale. Cette prévalence est largement supérieure chez les personnes âgées de plus de 65 ans : 49 à 77 % des personnes hospitalisées ou vivant en établissement médico-social seraient atteintes par la maladie.
On croit souvent qu’il s’agit d’une maladie du 3 ème voire du 4 ème âge, or le pic de survenue de l’incontinence urinaire d’effort survient entre 45 et 65 ans et 13 % des femmes concernées ont entre 18 et 23 ans

La prévalence s’apprête logiquement à augmenter, dans la mesure où la proportion des personnes de plus de 65 ans va s’accroître de manière marquée au cours des prochaines décennies.
Les 3/4 des personnes souffrant de fuites urinaires ou d’incontinence urinaire sont des femmes. En effet, 20 % des femmes de plus de 40 ans souffriraient de tels troubles. Au rang des responsables, on compte notamment les maternités (gros bébés, maternités nombreuses, accouchements difficiles) et la ménopause qui peuvent s’accompagner d’un relâchement des tissus et des muscles.
Chez l’homme, le risque d’incontinence augmente avec l’âge et concerne 3 à 5 % des plus de 45 ans (incluant les gouttes retardataires). Ce pourcentage grimpe à 30 % à 90 ans. L’incontinence masculine est le plus souvent liée à une hyperactivité de la vessie induite par une hypertrophie de la prostate.

Coût de l’incontinence urinaire

En France, le coût global de l’incontinence urinaire serait évalué à 4,5 milliards d’euros. Ce coût serait comparable à ceux d’affections comme l’arthrose ou la pneumonie. Les études montrent que peu de personnes sont prises en charge alors même que des traitements existent. La gêne ou la fatalité des sujets face à l’incontinence urinaire les empêchent de consulter

Sphincters urinaires

Affecté par le problème d’incontinence urinaire d’une de ses connaissances, Patrick Sangouard a pensé puis réalisé un prototype de sphincter urinaire.
Ce sphincter est monobloc, de faibles dimensions et est facilement implantable chirurgicalement. Il fonctionne à vie, sans aucune énergie externe et limite beaucoup, voire supprime, les problèmes d’irritation ou de nécrose d’un conduit biologique comme l’urètre, tout en présentant de nombreuses sécurités de fonctionnement.

Ce sphincter artificiel est beaucoup plus simple et présente de nombreux avantages par rapport à la référence actuelle des sphincters urinaires artificiels représentée par la société AMS (American Médical Systems) qui a pratiquement le monopole mondial de ce type de prothèses mais présentent les inconvénients suivant : Cette prothèse est :
 constitués, de 3 parties distinctes :
o Une petite pompe mécanique,
o Un réservoir
o Une enveloppe enserrant l’urètre.
 Reliés par des tuyaux dans lesquels circule un fluide, ces 3 parties sont implantées chirurgicalement dans 3 endroits différents du bas-ventre, ce qui constitue une difficulté chirurgicale non négligeable.
 La circulation de ce fluide peut occasionner des problèmes de fuites de liquide dans le corps nécessitant une intervention médicale ou un dysfonctionnement problématique du système,
 L’enveloppe qui enserre l’urètre, compresse ce conduit biologique sur des zones invariables dans le temps. Cette surface de compression inamovible peut alors conduire à une irritation voire à une nécrose de l’urètre.
 L’actionnement de cette prothèse AMS est psychologiquement gênant pour le patient qui doit manipuler mécaniquement la pompe dans des zones intimes.
Afin de pallier le problème de nécrose de l’urètre, le système présenté dans les brevets des sociétés MYOPOWER , WO2012000680 ou de la société UROMEMS , WO 2009027196 , présente l’inconvénient de nécessiter des capteurs de grandeurs physiques implantés sur la vessie ou autour de l’urètre ainsi que l’adjonction d’une alimentation électrique et d’une électronique externe qui doivent être régulièrement changées pour rester efficientes et sont inconfortables pour le patient .

Ces difficultés peuvent être surmontées par l’invention d’un nouveau type de sphincter artificiel contre les incontinences urinaire ou fécale. C’est ce que présente le brevet déposé à l’INPI le 20/09/2017 sous le n° 1758711 par Patrick Sangouard. Ce dispositif est :
 Monobloc,
 De faibles dimensions de l’ordre de 1* 2 cm et ne dépasse que de quelques millimètres le diamètre de l’urètre,
 Facilement implantable chirurgicalement
 Fonctionne à vie.
 Ne nécessitant aucune énergie externe puisque basé sur une attraction magnétique
 Autonome
 Limite beaucoup voire supprime l’irritation ou la nécrose des tissus biologiques comme l’urètre
 Est activée simplement et sans gêne psychologique par le patient avec de nombreuses securités de fonctionnement
 La pression limite de compression de l’urètre est réglée par un chirurgien urologue et le sphincter artificiel présente de nombreuses sécurités de fonctionnement et d’utilisation
 Facilement tolérable par le patient

Des professeurs chirurgiens d’Urologie contactés ont été très séduits par la nouveauté et la praticité de ce dispositif simple solutionnant les problèmes liés au sphincter artificiel de la société AMS.
Ils sont prêts à soutenir ce nouveau dispositif pour qu’il soit valorisé donc fabriqué et commercialisé dans le monde.

Ces chirurgiens urologues sont :
 Professeur François Haab , chirurgien urologue exerçant au cabinet "Urologie Paris Opéra"
 Professeur Philippe Grise, chirurgien urologue : à Rouen
 Docteur Michael Deal Chef de Clinique, chirurgien urologue au CGFL - Centre Georges-François Lecler à 21000 Dijon.
 Docteur Aurélie Guyomard Gynécologue obstétricien à Dijon.
 Docteur Emmanuel Delorme : Chirurgien urologue, Cabinet Médical à Chalon Sur Saône .


Pour en savoir plus :

 La prothèse urinaire de Patrick Sangouard, chercheur-trouveur, annoncée le 13 mai 2017
 Mucoviscidose : PhysioAssist est un appareil pour mieux respirer dans Science&Santé n°39 numéro de janvier/février 2018
 Comment Physio Assist s’attaque aux maladies respiratoires chroniques