Haute-Marne : à quoi sert l’argent du nucléaire ?

, par Julie Arnoux

Depuis plus de 20 ans, le Gip 52 intervient dans l’économie de la Haute-Marne afin de donner un coup de pouce aux investissements et à la tech locale. Un fonds alimenté par les producteurs de déchets nucléaires.


Depuis plus de 20 ans, le Gip 52 intervient de la Haute-Marne afin de donner un coup de pouce aux investissements et à la tech locale. Un fonds alimenté par les producteurs de déchets nucléaires.

Pour rappel, le groupement d’intérêt public Haute-Marne (GIP 52) est un établissement autonome, comptant pour l’essentiel des collectivités locales et le Département. Il s’est structuré autour du projet Cigéo, à Bure-Saudron (laboratoire de recherche sur l’enfouissement des déchets nucléaires à vie longue). Côté financement, ses ressources émanent d’une contribution de la filière électro-nucléaire, " Une taxe, acquittée par les utilisateurs de réacteurs nucléaire, c’est-à-dire EDF pour 78 %, le CEA (commissariat à l’énergie atomique) et Orano (ex Areva) ", précise Jean Masson, directeur du Gip 52. Le Gip est présidé par le président du Département de la Haute-Marne.

Un budget annuel de 28,6 millions d’euros dirigé vers les porteurs de projet locaux, ou dans le cadre de projets structurants conduits par des communes ou agglomérations qui font l’objet d’une convention avec le groupement. Trois éléments à retenir...

Aide aux entreprises

" L’une de nos priorités, c’est le monde de l’entreprise et l’investissement dans les PME. L’idée est de développer les capacités de nos entreprises dans le domaine de l’innovation ou de l’immobilier. " L’une des grandes opérations soutenues par le groupement, le transfert de Lisi en zone Plein’Est, vient récemment d’aboutir.

Par ailleurs, le GIP Haute-Marne a développé un partenariat avec les chambres consulaires (chambres de commerce, d’artisanat et d’agriculture), initié à l’aube du second confinement. Cela permet la mise en œuvre d’un dispositif d’aide, notamment à destination des PME et TPE.

La formation

Parallèlement, le Gip 52 œuvre pour faciliter la formation sur le territoire. Au titre des projets d’envergure, la réhabilitation du bâtiment du CFA BTP de Chaumont, financée, pour moitié, par la Région Grand Est.

À noter que, dans un département rural très dépendant de la santé de ses entreprises, une nouvelle menace plane, notamment, sur l’industrie. " Les entreprises peinent à trouver des salariés suffisamment formés pour mener à bien leur mission. Bientôt, aucun secteur ne sera épargné. " Dans cette optique, le Gip 52 a, par exemple, soutenu la création de l’école de production Métaltech, à Nogent. Le groupement participe également à la remise à niveau de la plate-forme de formation aux métiers du nucléaire au lycée Blaise Pascal de Saint-Dizier.

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Le Gip 52 soutient la filière nucléaire comme ici au lycée Blaise Pascal de Saint-Dizier. (Photo : Bertrand Puysségur)

Les projets ?

Dans le futur, les projets sont en voie d’élaboration, notamment en ce qui concerne le rôle du GIP Haute-Marne dans les projets hospitaliers de Chaumont et Langres. Puisque celui-ci participera aux 140 millions d’investissement. À noter que le développement du laboratoire de Bure-Saudron, par l’Andra, fait historiquement partie des sites prioritaires, ainsi que la collaboration avec les acteurs de la filière électro-nucléaire.


Publié le vendredi 21 avril 2023 la Voix de la Haute-Marne en page . https://www.lavoixdelahautemarne.fr

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La Voix de la Haute-Marne @Voix_H_Marne · 25 avr. 2023
Depuis plus de 20 ans, le Gip 52 intervient de la #HauteMarne afin de donner un coup de pouce aux investissements et à la tech locale. Un fonds alimenté par les producteurs de déchets nucléaires.
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Pour en savoir plus :

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