Que faut-il retenir de votre étude ?
Lorsqu’elle commande ce type d’étude, l’Andra cherche à mieux connaître et quantifier son empreinte socio-économique sur le territoire. C’est l’occasion pour l’Agence de réfléchir à la manière dont elle peut contribuer à l’installation durable de ses salariés sur le territoire, par exemple, ou à la façon dont elle peut renforcer son impact, en étudiant l’effet multiplicateur de ses activités : pour un emploi direct à l’Andra, quels impacts locaux ? Mais l’Andra ne peut pas avancer seule, elle travaille étroitement avec les élus et autres acteurs du territoire.
Quelle a été votre méthodologie ?
Cette étude a été réalisée à l’aide de Local Footprint®, un outil très performant leader sur le marché français des études d’impact économique. Il mesure les impacts directs, indirects et induits sur différents niveaux géographiques (du plus local au national). En prenant en compte près de 100 indicateurs (démographie, activités économiques, tourisme, conditions de vie, etc.) sur la base des données disponibles depuis 2016 (Siren, bases de données fiscales, notariales, Insee), il permet de réaliser un diagnostic complet des territoires. Grâce à cet outil, l’économie locale a été reproduite en version numérique.
Que permet, concrètement, cette version simulée ?
On peut par exemple appréhender la réalité spécifique d’un secteur (fournisseurs, nombre de salariés, où ils vivent, ce qu’ils dépensent, etc.) et effectuer des simulations avec la possibilité de jouer sur des variantes, en retirant l’Andra par exemple, pour voir comment les résultats s’en trouvent modifiés. Au-delà de ces analyses très instructives, l’outil fonctionne en autonomie, comme une véritable économie locale ! Nous l’avons ainsi laissé en « roue libre » pendant une année, pour ensuite recueillir les résultats, puisque l’étude portait sur l’empreinte annuelle de l’Andra en 2018.
Cette étude 2019 (portant sur les données 2018) a été réalisée à l’aide de Local Footprint®, un outil très performant leader sur le marché français des études d’impact économique. Il mesure les impacts directs, indirects et induits, et catalytiques (voir schéma) sur différents niveaux géographiques (du plus local au national). En prenant en compte près de 100 indicateurs (démographie, activités économiques, tourisme, conditions de vie, etc.), il permet de réaliser un diagnostic complet. « L’économie locale a été reproduite en version numérique avec la possibilité de jouer sur des variantes, en retirant l’apport lié à l’Andra par exemple, pour voir comment les résultats s’en trouvent modifiés », commente Arnaud Florentin du cabinet Utopies en charge de l’étude.
- Impacts directs pour les salariés et prestataires sur sites.
Les résultats du Centre de Meuse/Haute-Marne
- (*) Emplois équivalents temps plein
Au total, les activités de l’Andra en Meuse/Haute-Marne soutiennent 2 216 emplois dont près de 900 à l’échelle des départements de la Meuse et de la Haute-Marne. Au niveau des communautés de communes des Portes de Meuse et du bassin de Joinville-en-Champagne, l’Andra soutient 7 % des emplois du territoire et 10 % du PIB local.
À ces chiffres s’ajoutent les dotations annuelles de 30 millions d’euros des deux groupements d’intérêt public (GIP) qui redistribuent au territoire des fonds versés par les producteurs de déchets (CEA, EDF et Orano) pour des projets de développement et qui n’ont pas été pris en compte dans cette étude.
Le regard de David MAZOYER, Directeur du centre de l’Andra en Meuse/Haute-Marne
« L’actualisation de ces données, fondée sur une méthodologie reconnue et robuste, donne une assise supplémentaire à nos projections en matière de développement économique lié au projet Cigéo. L’étude montre que chacun des 350 emplois directs de l’Andra (salariés de l’Agence, prestataires et sous-traitants) génère 1,6 emploi supplémentaire pour notre territoire. Les commerces, les services d’hôtellerie-restauration et les entreprises du territoire, bénéficient clairement de notre présence. Ces résultats nous démontrent également que nos activités de recherche scientifique ont un rayonnement économique national (plus de 2 200 emplois en France). Cette étude sera mise à jour régulièrement afin de suivre plus précisément l’évolution de cet impact socio-économique. »
Les résultats des centres de l’Aube
- (*) Emplois équivalents temps plein
Au total, l’activité de l’Andra dans l’Aube soutient 1 468 emplois* dont 362 sur la communauté de communes de Vendeuvre-Soulaines et 557 à l’échelle du département de l’Aube.
Le regard de Patrice TORRES, directeur des opérations industrielles de l’Andra et des centres de l’Aube.
- Patrice Torres, Directeur des Opérations Industrielles de l’Andra.
« Les centres de l’Aube ont un impact réel et positif sur la création d’emplois pérennes. Par exemple, à l’échelle de la communauté de communes de Vendeuvre-Soulaines, les 362 emplois soutenus par les activités de l’Andra représentent 17 % des emplois de ce territoire. Les activités de l’Andra dans l’Aube représentent une vraie plus-value au bénéfice des territoires d’implantation. Il s’agit d’un impact en progression constante et durable, puisqu’on constate davantage d’emplois en 2018 qu’en 2012, à l’échelle du département de l’Aube, qu’ils soient directs ou indirects/induits.
Nous ne nous attendions pas à une évolution aussi élevée sur l’emploi (557 à l’échelle du département de l’Aube). Autre donnée notable qui ressort de cette étude : la richesse créée exprimée en PIB* par habitant pour la communauté de communes de Vendeuvre-Soulaines est de 17 869 € contre 12 685 € si l’Andra n’était pas implantée sur ce territoire. »
- Le journal de l’Andra n°35 - printemps 2020 https://www.andra.fr/
Publié le Jeudi 23 avril 2020 dans Le journal de l’Andra n°35 - printemps 2020 en pages 6 et 7 https://www.andra.fr/
En savoir plus sur l’Andra :
L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) chargé de trouver et mettre en œuvre des solutions de gestion sûres pour l’ensemble des déchets radioactifs français afin de protéger les générations présentes et futures des risques que ces déchets peuvent présenter.
A la limite de la Meuse et de la Haute-Marne, l’Andra travaille à concevoir le projet Cigéo (Centre industriel de stockage géologique) et préparer son arrivée sur le territoire.
Pour en savoir plus :
– GIP Haute-Marne : Un accompagnement important en mai 2010
– Bure - Saudron - Aucun bémol pour Syndièse en juillet 2011
– Lecornu : « Moins mauvaise solution » à Bure-Saudron le 29 janvier 2018
– A Bure, l’Andra perfectionne son projet de stockage des déchets nucléaires dans son laboratoire grandeur nature
– Le GIP Haute-Marne veut réhabiliter les friches industrielle le 8 mars 2018 à Chaumont
– GIP Haute-Marne : où est passé tout l’argent ?
– « On n’a pas trouvé mieux que le nucléaire pour produire de l’électricité sans trop polluer »
– Le Comité de haut niveau de Cigéo : des décisions pour poursuivre l’insertion territoriale du projet le 6 mars 2019
– Argent de Bure : les dessous de l’amendement Abba
– 2020, Année décisive à Bure pour Cigéo
– Les dotations du GIP acquises jusqu’en 2022
– L’impact socio-économique des activités de l’Andra sur ses territoires d’implantation le 23 avril 2020
– Projet Cigéo : l’Andra finalise son dossier d’enquête publique le 09 juin 2020