Le fondeur Ferry Capitain ne veut pas plier face à la concurrence. Malgré une année 2017 difficile, à l’issue de laquelle l’entreprise parvient juste à l’équilibre, selon sa directrice générale, Marthe Prunier-Ferry, la société poursuit ses efforts de modernisation. En 2018, elle sera candidate à l’obtention du label Usine du futur, attribué aux entreprises ayant réussi leur entrée dans l’ère digitale. Pour Ferry Capitain, cette stratégie s’est, par exemple, traduite par la mise en place d’un service de rétro-ingénierie, proposant aux clients de reproduire grâce à un scanner 3D les pièces dont la production a cessé.
Le spécialiste de la fonderie et de l’usinage modernise ses méthodes et son outil de production
Le spécialiste marnais de la fonderie et de l’usinage modernise ses méthodes et son outil de production, adapté au travail des grandes pièces. Il vient de mouler le corps d’un robinet colossal qui une fois assemblé pèsera plus de 140 tonnes.
Le fondeur Ferry Capitain ne veut pas plier face à la concurrence. Malgré une année 2017 difficile, à l’issue de laquelle l’entreprise parvient juste à l’équilibre, selon sa directrice générale, Marthe Prunier-Ferry, la société poursuit ses efforts de modernisation. En 2018, elle sera candidate à l’obtention du label Usine du futur, attribué aux entreprises ayant réussi leur entrée dans l’ère digitale. Pour Ferry Capitain, cette stratégie s’est, par exemple, traduite par la mise en place d’un service de rétro-ingénierie, proposant aux clients de reproduire grâce à un scanner 3D les pièces dont la production a cessé.
Ferry Capitain se rapproche également des utilisateurs finaux de ses pièces, via des campagnes de mailing très ciblées, afin de se faire connaître et de peser sur les futurs cahiers des charges. « Ce travail de prescription nous a récemment permis de faire valoir des spécificités techniques dans le cadre d’un gros projet énergétique en Russie, porté par un Américain. Nous sommes dans la short list », se félicite Marthe Prunier-Ferry, ajoutant que 2,5 millions d’euros sont investis chaque année dans l’outil de production.
Haute technologie
Positionnés sur des niches de marché de très haute technologie, la PME conçoit et produit à partir de son site de Joinville, dans la Marne, des pièces de fonderie de très grande dimension destinées à l’industrie de l’énergie, des matériaux de construction ou de l’industrie minière.
En 2015, elle a fabriqué pour le compte de General Electric (GE) un rotor de plus de 7 mètres de diamètre, pesant plus de 40 tonnes, destiné à des éoliennes basées au large des côtes de Rhode Island. Ces derniers mois, elle a moulé le corps d’un robinet colossal, qui une fois assemblé pèsera plus de 140 tonnes. Mille heures d’usinage ont été nécessaires pour finaliser ce robinet, considéré comme le plus gros d’Europe. Au cours du premier trimestre 2018, celui-ci sera installé au sein de la centrale EDF de La Coche, en Savoie.
Exportant 75 % de sa production, Ferry Capitain emploie 370 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 45 millions d’euros. La société est une filiale du groupe familial Compagnie Industrielle et Financière (CIF) de Bussy, qui emploie 1.600 personnes dans l’Est, ainsi qu’en Allemagne.
Guillaume Roussange
Correspondant les echos à Amiens
Publié par Guillaume Roussange le 18 décembre 2017 dans www.lesechos.fr
Pour en savoir plus :
– Une école d’ingénieurs à la campagne : Article dans l’Usine Nouvelle du 26 novembre 2014.
– Ferry-Capitain : une fonderie dans la course au gigantisme en 2015
– Le fondeur Ferry Capitain met en place un service de rétro-ingénierie en décembre 2017
– CMD accélère sur le marché des réducteurs de puissance hors-normes en septembre 2019
– Journée portes ouvertes chez AHD - Aciéries Hachette & Driout le 26 octobre 2019 à St Dizier
– Ferry-Capitain, l’entreprise des pièces gigantesques en janvier 2020