Pour Francis Bécard, directeur de la Technopôle de Troyes, c’est un aboutissement. Depuis le lancement de la French Tech en 2014 , il ne décolérait pas que ce label très médiatique soit réservé aux métropoles. Grâce à un appel à projet lancé en début d’année 2019. C’est fini. Les « Communauté French Tech » peuvent émerger partout sur le territoire.
A condition d’avoir un certain poids, d’être prêt à jouer le jeu et de répondre en un temps record au cahier des charges de la French Tech. En six semaines seulement, la Technopôle a bouclé son tour de table.
38 communautés en France
En France, trente-huit « Communauté French Tech » ont ainsi été labellisées. Elles font partie de treize « Capitales French Tech » qui sont un peu les têtes de réseau.
Pour Troyes, c’est « la French Tech East » qui prend la suite de celle de Lorntech (sillon Lorrain) et Strasbourg.
Troyes de son coté, a rassemblé le cluster Nogentech en Haute-Marne et les sept pépinières de l’Yonne. Pour ce faire, l’Aube a pu s’appuyer sur le pôle métropolitain Troyes-Chaumont-Sens, ce qui permet à la « Communauté French Tech Troyes » de rayonner sur trois départements et deux régions. « Seul on aurait pu, mais cela aurait été stupide », analyse Francis Bécard, d’autant que tant du côté haut-marnais que du côté icaunais, l’oppportunité d’un rapprochement avec l’Aube semblait « tout naturel », comme le dit Christophe Juppin, responsable de l’innovation à la CCI Meuse Haute-Marne et secrétaire de Nogentech. Là-bas, on compte déjà une antenne de l’UTT et Business Sud Champagne, , l’agence de développement, y est compétente.
- Le « board » de la French Tech Troyes composé essentiellement, comme l’exige la charte, d’entrepreneurs. Sa première réunion a permis de fixer l’esprit dans lequel tout le monde travaillera.
Un « Board » d’entreprises
Et sinon, cette French Tech, concrètement, ça change quoi ? « On en fera ce qu’on a envie et on n’en retirera que ce qu’on y apportera », souligne Francis Bécard devant le « Board », le conseil d’administration de la « Communauté French Tech Troyes ». Comme le veut le label, les deux co-présidents sont des entrepreneurs. En l’occurence, Pierre Soler-My, cofondateur de Carbonex, une entreprise à la pointe des technologies de l’environnement, et Thimothée Boitouzet, fondateur de Woodoo, une start-up très prometeuse qui a mis au point un procédé de transformation du bois. L’un est un entrepreneur confirmé, l’autre un jeune porteur de projet qui lève ses premiers fonds. Comme un symbole de la maturité et de la jeunesse que l’on trouve dans la « Communauté French Tech Troyes ». Selon la terminologie officielle, Francis Bécard, lui, en est le « Community lead ».
Un logo et un twitter officiel
Composé au total de douze personnes, ce « Board » va donner les grandes orientations de la « Communauté French Tech Troyes » . « Le plus simple, c’est de commencer par mutualiser la communication sur nos événements », souligne Francis Bécard. Avec le label, la « Communauté French Tech Troyes » peut tout rassembler sous son nom. Elle dépose aussi d’un logo. Nogentech avait, en effet, déjà pu éditer une déclinaison du coq de la French Tech et avait choisi le cerf, roi des forêts. Il a été adopté par la communauté.
Elle dispose d’un compte Twitter et d’une assistante de direction, recrutée pour faire vivre la communauté. Plug&Start, l’opération phare de recrutement de la Technopôle de l’Aube prévue début juin, pourra ainsi porter les couleurs de la communauté. Le reste viendra, en sachant qu’à Paris tout n’est pas écrit et que les propositions du terrain seront les bienvenus
Une ouverture que la « Communauté French Tech Troyes » compte bien mettre à profit.
A plus long terme, tous les entrepreneurs de la communauté vont avoir accès aux services de la « French Tech », notamment aux formations « Pass French Tech » et à des accompagnements personnalisés. Une grande réunion des communautés aura lieu les 14 et 15 mai 2019 à Paris. L’aventure ne fait que commencer.
Bruno Dumortier.
Qu’est-ce que la « French Tech » ?
La « French Tech », c’est d’abord le surnom donné à l’ensemble de l’écosystème des start-up en France. Cela fait chic et renvoie une image positive dans le monde anglo-saxon. En 2014, le secrétaire d’état au numérique s’empare du mot et crée une mission « French Tech » qui va lancer dès 2015 une grande campagne de communication autour du mot et de la labellisation d’une dizaine de métropoles en France. Le CES de Las Vegas devient vite la grande vitrine de la French Tech. Le gouvernement français soutien massivement la démarche et les ministres, en quête d’image eux aussi, se précipitent pour être associés à l’image de la French Tech. Emmanuel Macron a été l’un des plus assidus. Un travail de fond est mené en parallèle, mais c’est évidemment l’opération de communication qui prime. Jusqu’à devenir un danger pour ceux qui n’en étaient pas...
74 start-up
La « Communauté French Tech Troyes » rassemble au total 74 start-up dont la plupart sont situées à Troyes. Au total, la communauté peut aussi s’appuyer sur 47 partenaires (collectivités, chambre consulaire, entreprises privées...)
Publié par Bruno DUMORTIER le mardi 30 avril 2018 dans lest-eclair
Le board de la « Communauté French Tech Troyes » compte 12 personnes, dont 75% d’entreprises :
5 pour Troyes
– Pierre-Soler MY, président du Board et l’un des fondateurs de Carbonex Aube,
– Timothée BOITUZET, fondateur de Woodoo à Troyes
– Francis BECARD, DG de la Technopole de l’Aube en Champagne
– Marc THONON (Okenite) à Troyes,
– Alexandre SCHECK (Fondateur ENOVAP) à Troyes.
3 pour Auxerre-Sens
– Serge GRYGOROWICZ (RB3D) Yonne,
– Mohamed ERRAFI (Gravybag) à Sens,
– Patrick COTTIN, resp.Performance et Transformation numérique (CCI Yonne).
et 4 pour Nogent-Chaumont (cluster Nogentech 52800) :
– Germain CHITTARO (co-dirigeant/fondateur de start’up à Chaumont)
– Lionel MUGNIER (dirigeant/fondateur de start’up à Nogent)
– Catherine RABIET (co-dirigeant/fondateur de start’up à Vaillant)
Agri-echange.org est la 1ère plateforme d’échange de travaux et de matériels
– Christophe JUPPIN (institutionnel territorial à Nogent, CCI Meuse Haute-Marne et secrétaire de Nogentech)
Ils sont les chevilles ouvrières de ce projet, et ils pouvaient le 03 avril 2019 annoncer être « trés fiers d’avoir été labellisé « communauté French Tech Troyes » pour les territoires #Troyes #Sens #Auxerre #Chaumont #Nogent ».
Le réseau national French Tech est donc décliné en neuf réseaux thématiques :
Le réseau #HealthTech est le plus important d’entre eux. Il se décline lui même en : #BioTech #MedTech #e-santé. Le cluster Nogentech, spécialisé dans les dispositifs médicaux, a intégré la #MedTech.
Pour en savoir plus :
– Parlez-vous French Tech en mai 2017 ?
– French Tech : le réseau HealthTech lancé par Bercy fait le plein de participants le 25 juillet 2016 à Laval
– Le département « Prosthesis Valley » de Nogentech intégré à French Tech le 25 juillet 2016
– Nogentech intégré à French Tech le 25 juillet 2016
– Start-up made in Haute-Marne
– Nomination du Secrétaire National du réseau #HealthTech : Guillaume FACCHI le 23 novembre 2016 à Paris-Bercy
– Réunion du réseau thématique Health Tech le 18 janvier 2018
– Guillaume Facchi, Monsieur #Healthtech
– Les bâtiments-totem de la French Tech dans le Grand Est
– Le « Tour de France #HealthTech » a fait étape à Nogent le 15 juin 2018
– Troyes, capitale des start-up du Grand Est le 01 février 2019 à Troyes
– La Communautés FrenchTech TROYES labellisée le 03 avril 2019 à @FrenchTechCtral Paris
– La « Communauté French Tech Troyes » voit le jour le 03 avril 2019
– La French Tech veut fédérer les acteurs de l’innovation le 03 avril 2019
– Un nouveau label French Tech pour le bassin de Chaumont-Nogent le 03 avril 2019
– Le site internet du reseau thématique HealthTech https://reseau-healthtech.fr
– La « Communauté French Tech Troyes » Auxerre-Sens-Troyes-Chaumont-Nogent le 26 avril 2019.
– Troyes intègre la « French Tech » et réunis son Board le 26 avril 2019
– La communauté FrenchTech Troyes (Troyes-Nogent ) perd son label le 02 février 2023.