Covid-19 : Le Coq sportif mobilisé comme jamais contre le Covid-19 à Romilly-sur-Seine Le Coq Sportif prend toute sa part dans la bataille livrée par les industries textiles au Covid-19.

jeudi 30 avril 2020, par Christophe Juppin, Sylvia MAUCORT

L’entreprise a développé un masque en tissu, homologué par l’Armée. Un produit bientôt distribué à Romilly et dans le nord-ouest aubois.

Pas de déconfinement sans masques pour tout le monde. Dans cette épidémie de Covid-19 que le pays traverse et la course aux masques de protection il y ces groupes de bonnes volontés qui se démènent ici et là pour coudre des masques de fortune avec des tissus de récupération. Et puis, il y a les entreprises du textile.

Elles qui ont commencé à en produire, dès le début de la crise sanitaire, se tiennent prêtes en cas de demande massive. À Romilly-sur-Seine, Le Coq Sportif ne fait plus que ça, abandonnant ses activités traditionnelles pour s’engager dans une production pour laquelle elle a mobilisé une partie de ses salariés, sur la base du volontariat, bien sûr. « Nous en produisons 3 000 par jour mais nous comptons rapidement augmenter nos capacités, assure David Pécard, le, directeur de l’entreprise à Romilly. C’est une situation à la fois nouvelle et difficile pour la marque qui a décidé de se joindre à l’effort national dans le cadre de cette importante crise sanitaire. »

Une très forte demande

Pour contribuer à cet effort, l’entreprise a développé un modèle de masque en tissu lavable et réutilisable. Pour mener à bien ce travail, Le Coq Sportif travaille en collaboration avec la bonneterie Favin installée à Traînel, Ventura Socks à Romilly ainsi que les ateliers protégés de l’APTH (Association pour la promotion des travailleurs handicapés, à Nogent-sur-Seine) qui accueillent des adultes en situation de handicap.

Une complicité à la fois solidaire et active au bénéfice d’un dispositif bien en place puisque dès le 4 mai 2020 ce sont près de 75 000 masques qui seront distribués dans le nord-ouest aubois dont 32 000 pour la seule ville de Romilly-sur-Seine.

« Nous avons beaucoup de demandes de masques, reconnaît pour sa part Ewa Samson, en charge des collections au Coq Sportif. De nombreuses villes sont intéressées ainsi que des entreprises. »

Le Coq Sportif, c’est sûr, a déjà pris toute sa part dans la bataille livrée par les industries textiles au Covid-19.

Le Coq Sportif en images

Un nouveau challenge

: L’entreprise a quitté son cœur de métier pour s’associer à cet élan solidaire et produire des masques, un équipement qui fait encore cruellement défaut sur le territoire national. Un nouveau défi aussi pour Ewa Samson (notre photo), en charge des collections proposées par la marque au triangle.

Avec du tissu troyen

: Pour mener à bien la fabrication des masques, Le Coq sportif peut compter sur le soutien de l’entreprise troyenne Aube Tricotage qui lui fournit les tissus. Un tissu homologué par la Direction générale de l’armement, chargée par l’État de tester les masques destinés à la population.

Répondre aux besoins

: Pour faire face à la demande de masques, notamment des professionnels non sanitaires, l’État a mobilisé l’industrie textile du pays. Une marche en avant à laquelle prend part l’entreprise. Avec 3 000 masques fabriqués par jour, Le Coq sportif souhaite passer à la vitesse supérieure en atteignant les 10 000 pièces.

Des machines anciennes pour les élastiques

: L’entreprise, avec ses partenaires, a fait preuve d’ingéniosité et d’un vrai savoir-faire pour la confection des masques, notamment la réalisation des élastiques qui permettent le bon maintien de ceux-ci. Les couturières se servent d’anciennes machines, plus adaptées à ce travail.

Des masques prêts à être expédiés

: Partout en France, les ateliers textiles ont mis en pause leur production habituelle et lancé la fabrication de masques en tissu. Le Coq sportif n’échappe pas à la règle. Elle travaille actuellement à la confection de 75 000 masques pour la communauté de communes de Romilly et de Nogent-sur-Seine.

Pas assez de petites mains

: C’est une dizaine de couturières qui travaillent actuellement dans les ateliers de l’entreprise, avenue de la Liberté. Pour répondre à la demande, il en faudrait trois fois plus. Le Coq sportif reçoit des commandes de la France toute entière, de la part de communes, bien sûr, mais aussi d’entreprises.

Publié le 29 avril 2020 sur https://abonne.lest-eclair.fr

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