Des travaux pour entrer sur le superbe chemin de ronde de Langres Le chemin de ronde de Langres a fait l’objet d’une réfection sur les des remparts.

, par Fabienne AUSSERRE

De la porte Boulière à la tour Navarre, le chemin de ronde de Langres, en Haute-Marne, a fait l’objet d’une réfection, qui sert la valeur patrimoniale des remparts. Une opération qui a été menée impeccablement par les entreprises mandatées. Et que Département et GIP ont sérieusement soutenue.


«  Avec un taux de 80%, c’est une opération bien subventionnée ». Le Département de Haute-Marne a en effet contribué sérieusement à financer les travaux de réfection du chemin de ronde des remparts, avec le groupement d’intérêt public (GIP) – respectivement à hauteur de 51% et de 29%. En pointant la portée de l’effort, le 1er adjoint à la ville de Langres Etienne Perrot acte aussi le signe d’une reconnaissance. Au total, si la cité est belle, si ses remparts méritent qu’on veille sur eux, la Ville se trouverait fort dépourvue pour régler une addition qui, hors taxes, s’élève à 443 330 €, soit « un peu plus de 500 000 € TTC ». D’autant, rappelle l’élu qui est également en charge des grands travaux, qu’il y a… « 90 bâtiments à entretenir à Langres », un nombre qui équivaut à la tâche d’une cité huit fois plus peuplée. Bref, l’écart entre les moyens sonnants et trébuchants et la tâche à accomplir est… grand.

Objectifs assignés tenus

« Les objectifs poursuivis par la Ville ont été tenus, tant au plan des coûts que du calendrier ». Le directeur des services techniques Benoît Collin manifeste le même enthousiasme que l’adjoint Etienne Perrot face au « rendu » d’un chantier qui a concerné la portion du chemin de ronde courant de la porte Boulière à la tour Navarre. En « ménageant la saison touristique » de sorte de laisser le petit train circuler, souligne-t-il. Sans compter que le résultat qu’on voit « au-dessus » ne doit pas faire oublier « ce qui est en-dessous ». Les conduites d’eaux – usées, potable – ont en effet été changées, dans le même temps que le réseau de l’éclairage public était remis en état par le SDED. De sorte, pour ce dernier point, que l’eau ne s’infiltre plus dans les remparts. Au total, bravo au maître d’œuvre Damien Buré (Euro Infra), au conducteur de travaux de l’entreprise Martel Florimond Dupont, à son jeune alternant Bastien Bozet, « qui est intervenu sur le chantier et son suivi  », et à Laurent Martel. Utiliser plusieurs techniques, divers matériaux et peu usités, dans le cadre d’un chantier composite difficile d’accès a présenté de l’intérêt pour le patron et ses collaborateurs, avec une « symbolique » liée au caractère patrimonial des lieux, par-dessus le marché.

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Les représentants de la ville de Langres ont salué le travail des représentants des entreprises mandatées.

« La chasse aux voitures stationnées » est ouverte

« Près de la Tour Navarre, quelqu’un avait poussé la barrière qui signifiait donc clairement qu’il était interdit de marcher sur le béton désactivé ». Ce piteux évènement, qui n’a naturellement rien à voir avec un défaut de chantier, a fait refuser à la Ville de signer la fin des travaux, et de Une. Ensuite, non seulement l’entreprise Martel a dû refaire le béton désactivé, «  aléa de chantier » dont il lui est revenu d’endosser le coût, mais elle a dû surmonter le « coup au moral » du travail proprement piétiné. Et… poster des vigiles pour que l’affaire s’arrête là. Par ailleurs, « Euro Infra reviendra », pour reprendre les joints des pavés de Langres de la portion de voie qui permet de se hisser, depuis la rue des Terreaux, au chemin de ronde, car pour l’heure, les aspérités empêchent qu’il soit commode d’y marcher. La Ville a en effet émis «  une réserve », qui « n’a rien à voir avec une malfaçon, c’est un aléa de chantier  ». Puis ses services vont s’atteler à des aménagements paysagers rue Besançon.

Entre un chemin de ronde « superbe » et cet embellissement environnemental, Etienne Perrot jure que « la chasse aux voitures stationnées  » va battre son plein. «  Se retrouver avec des taches d’huile serait quand même dommage…  ». Le terme choisi est retenu, et tranche avec la colère que l’incivisme lui inspire.

Fabienne Ausserre

f.ausserre@jhm.fr

Publié par Fabienne Ausserre le mercredi 15 février 2023 en page 18 dans le JHM n°10392 (Journal de la Haute-Marne) https://jhm.fr/

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Publié par Fabienne Ausserre le mercredi 15 février 2023 en page 18 dans le JHM n°10392 (Journal de la Haute-Marne) https://jhm.fr/

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