En cette soirée de fin d’été, la petite ville de Perros-Guirec est prise d’une agitation inattendue. Ce 22 août 2022 convergent vers cette commune paisible des Côtes-d’Armor une manifestation contre la venue de la patrouille de France, des opposants à la construction d’un pont et la climatologue Valérie Masson-Delmotte.
Avec sa conférence au palais des congrès, elle a « presque créé une émeute », s’amuse son époux, l’ingénieur de recherche en climatologie (CNRS) Marc Delmotte. Près de 300 participants se bousculent pour entrer dans la salle, au moins 150 autres restent sur le carreau. « Il y a eu des mouvements de gens mécontents, déçus. On n’avait pas anticipé une telle affluence », reconnaît Michel Hignette, le président de l’association ArmorScience, qui organisait l’événement.
Marc Delmotte ironise : « L’étape d’après, c’est l’Olympia, puis le Stade de France. »
Nouvelle rock star, Valérie Masson-Delmotte ? La paléoclimatologue (spécialiste des climats du passé) et directrice de recherche au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) croule en tout cas sous les sollicitations. Depuis quelques années, sa notoriété va certes croissant, elle a déjà été récompensée par de multiples prix, et classée parmi les cent personnalités les plus influentes de l’année 2022 par le magazine Time. Mais son intervention au séminaire gouvernemental, le 31 août 2022, lui a encore fait franchir une nouvelle dimension médiatique. Cette combattante infatigable pour le climat, à 50 ans, est devenue incontournable, en France comme à l’étranger.
Depuis le début du mois de septembre 2022, la coprésidente du groupe 1 du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) enchaîne les interventions sur les plateaux de télévision ou sur les radios, les formations – des cadres de la fonction publique à Nanterre comme des parlementaires Renaissance –, les passages dans des festivals, les longs threads pédagogiques sur Twitter et les relectures de rapports ou d’articles. Habituée de longue date à parler à tous les publics, les dirigeants comme les collégiens ou les salariés, elle se sent pour la première fois submergée. Elle laisse son portable éteint et ne peut plus lire tous ses e-mails. « C’est très désagréable, car, normalement, je réponds à tout le monde. » « Avec le temps, j’ai appris à dire non », assure celle qui affiche à son compteur environ 200 interventions publiques par an.
« Il y en a marre des petits pas »
« Non », c’est aussi ce qu’elle a répondu à Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Elysée, qui lui proposait d’intégrer le gouvernement, après la réélection d’Emmanuel Macron. « Je ne veux pas être un prête-nom et, surtout, je ne pense pas avoir les compétences nécessaires. Peut-être aussi que je ne suis pas assez hypocrite », glisse-t-elle.
En revanche, quand le secrétaire général à la planification écologique, Antoine Pellion, la contacte pour intervenir devant le président de la République mais également le gouvernement au grand complet, elle n’hésite pas une seconde, tant la formation fait partie de longue date de ses chevaux de bataille. Ce sont cette fois quarante-deux ministres et secrétaires d’Etat qu’il faut former d’urgence au changement climatique après l’été catastrophique qu’a traversé la France, marquée par une succession de canicules, de sécheresses, d’incendies et d’orages violents.
Ce n’est que la veille de l’événement, lorsque l’information fuite dans la presse, qu’elle ressent toute la pression de la tâche. « J’ai reçu une quantité astronomique d’appels et de messages, notamment de collègues qui m’incitaient à secouer le gouvernement pour enclencher la transition, disant qu’il y en a marre des petits pas et du “greenwashing” », raconte-t-elle. Même si sa présentation rassemble des éléments qu’elle connaît par cœur, elle la prépare minutieusement, réfléchissant à comment faire percevoir tant « l’urgence que la capacité à agir », mais « sans jugement de valeur ». Les trente minutes de formation sont suivies d’un « long » temps d’échange avec les ministres. On la questionne sur les enjeux de réindustrialisation, le rôle des grands émetteurs comme la Chine et l’Inde ou les bénéfices politiques qui peuvent être tirés à court terme d’une action environnementale de long terme.
Plus tard, elle s’enquiert de la façon dont son intervention a été perçue. « J’ai entendu qu’on disait que c’était musclé. J’aime bien », sourit-elle avec malice, de sa voix presque enfantine.
De multiples casquettes
C’est là un concentré de cette scientifique : du travail, de la rigueur, un souci constant de l’équilibre, pour ne pas verser dans le militantisme. Valérie Masson-Delmotte, qui aime plus que tout la franchise, « s’empêche souvent de dire ce qu’elle pense par politesse ». Depuis son entrée au bureau du GIEC, en 2015, elle se dit également « moins libre » dans sa parole. Elle veut protéger « le travail rigoureux d’évaluation des connaissances » réalisé par l’institution onusienne – son groupe de travail a synthétisé 14 000 études scientifiques pour produire son rapport en août 2021. Si elle rappelle sans relâche que les solutions existent pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, la chercheuse se garde de donner son opinion personnelle quant aux choix de société qui devraient être faits.
Pourtant, la scientifique aux multiples casquettes est devenue une fine analyste des politiques publiques. Elle a pris de la hauteur en rejoignant, lors de sa création, fin 2018, le Haut Conseil pour le climat, l’instance indépendante qui émet des avis et fait des recommandations au gouvernement pour l’aider à respecter ses objectifs climatiques.
Le contraste avec sa renommée est d’autant plus saisissant quand on la rencontre dans son petit bureau du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE), sur le plateau de Saclay (Essonne). Alors que la majorité des 350 personnels du LSCE ont récemment été installés dans un bâtiment flambant neuf, Valérie Masson-Delmotte et les six autres membres de son équipe d’appui technique du GIEC occupent des Algeco fatigués, où les températures montent ou descendent vite dans les extrêmes. Le store de sa fenêtre, baissé, est cassé depuis deux mois et la décoration volontairement dépouillée, pour les visioconférences. « Sinon je travaille de chez moi, mais je n’ai pas de bureau dans ma maison », ajoute-t-elle.
Ne pas tomber dans les polémiques
Lors de l’entretien, ses valeurs et convictions transparaissent derrière des formulations toujours prudentes et étayées. La formation ? « Cela paraît étrange qu’elle soit mise en place seulement en 2022. Les personnes aux fonctions à responsabilité n’ont pas toujours fait cette appropriation, et c’est un frein à une action plus structurante. » La crise de l’énergie ? « Elle touche les plus fragiles, sans accompagnement adéquat. » La sobriété ? « Les mesures de la convention citoyenne pour le climat qui portaient sur la sobriété ont été écartées. Cela me donne l’impression d’une perte de temps. » La justice sociale ? « Baisser pour tous la fiscalité sur les carburants avantage ceux qui en consomment le plus. »
Elle se garde cependant de tomber dans les polémiques. Au lieu de tancer Kylian Mbappé et Christophe Galtier, l’entraîneur du PSG, qui ironisaient sur leurs déplacements en jet privé, elle choisit de leur tendre la main : l’attaquant vedette du club parisien « serait un excellent ambassadeur » pour le climat, déclare-t-elle au micro de France Inter, le 6 septembre 2022. « Il y a plein de scientifiques qui seraient ravis d’aller échanger avec les footballeurs pour susciter leurs actions. »
Face à une crise climatique qui ne cesse de s’aggraver, les scientifiques doivent sortir des laboratoires, approuve le climatologue Jean Jouzel. « Il ne s’agit plus seulement de publier des études, mais de communiquer vis-à-vis des décideurs ou des jeunes, et Valérie est parfaite pour ça », observe le scientifique mondialement reconnu, qui salue la carrière « remarquable » de sa cadette et ses nombreuses compétences : « Extrêmement intelligente, grande travailleuse et d’une efficacité redoutable. »
Les climatologues l’admirent
Rigueur, intégrité, humilité, curiosité, pédagogie, sens du collectif… Ses pairs louent unanimement la climatologue. « Elle est extraordinaire. On se sent intimidé à côté, confie Christophe Cassou, directeur de recherche (CNRS) et l’un des auteurs principaux du rapport du GIEC d’août 2021. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un avec une telle capacité de synthèse d’enjeux complexes, croisés. »
Une renommée qui la précède à l’international, où les climatologues la respectent et l’admirent. « C’est une scientifique incroyable, qui m’impressionne depuis deux décennies », assure Gavin Schmidt, directeur du principal centre de recherche sur le climat de la NASA. En août 2021, sa présidence de la session d’approbation du résumé à l’intention des décideurs du rapport du GIEC, avec les représentants de près de 200 pays, « a été magistrale », assure-t-il. Michael Mann, directeur du Earth System Science Center de l’université d’Etat de Pennsylvanie, encense aussi une chercheuse qui a apporté une « contribution scientifique fondamentale dans le domaine du paléoclimat », doublée d’une « personne charmante ».
Des éloges dont s’étonne presque l’intéressée, luttant avec un syndrome de l’imposteur qui n’est jamais bien loin. « Je bataille toujours avec un manque de confiance en moi », confie-t-elle. Son remède ? Travailler, travailler, travailler. Malgré tout, « une fois que le stress redescend », après avoir parlé aux médias ou aux politiques, elle a des « regrets », sur ce qu’elle a dit ou pas dit. « Puis, très vite, j’avance. » Car Valérie Masson-Delmotte est une fonceuse, et depuis longtemps.
« Une scientifique remarquable »
A Nancy, où elle est née et a vécu une enfance « heureuse », un drame bouleverse son existence : la mort de son petit frère, d’une leucémie. Il avait 16 ans, elle 19. Elle réalise que « la vie est courte » et décide de faire « ce qui [l]’intéresse ». Elle tient tête à ses parents, professeurs d’anglais, rétifs à l’idée qu’une fille commence une carrière scientifique, et part étudier la physique des fluides à l’Ecole centrale.
Voilà des années que la jeune Valérie Masson observe les nuages, à la fois intriguée et émerveillée. « Toutes ces heures où je m’ennuyais en classe, je me demandais comment ils se formaient, où ils allaient. » Après la découverte d’un magazine interviewant les pionniers de la climatologie, dont Jean Jouzel, elle s’oriente vers la recherche sur le climat. Une « bifurcation » avant l’heure. « La vie, c’est une rivière, on est poussé par les flots, dit-elle. La voie normale des ingénieurs centraliens, c’était d’aller vers les grands groupes industriels. » Alors elle rame fort dans une autre direction.
A peine s’est-elle installée dans un des ancêtres du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement, en 1993, que la jeune femme entreprend de « vérifier » par elle-même les données sur le réchauffement climatique. « J’ai pris la mesure du changement en cours, c’était vertigineux. » Elle se lance dans une thèse sur la modélisation des climats passés, bouclée en trois ans. « Ce travail était excellent, un modèle du genre. On voyait déjà que Valérie était une scientifique remarquable », se souvient sa directrice de thèse, Sylvie Joussaume, directrice de recherche (CNRS) au LSCE. Puis elle rejoint l’équipe de glaciologie de Jean Jouzel, composée d’une vingtaine de chercheurs, et, deux ans plus tard, ce dernier lui en confie la responsabilité. Elle a tout juste 27 ans.
« Il faut que tout aille vite »
Celle qui se rêvait archéologue, enfant, se passionne pour les archives naturelles, comme les carottes de glace, des cylindres obtenus par forage que l’on collecte dans les régions arctiques. On y lit les climats du passé pour mieux anticiper ceux du futur. Rapidement, elle contribue – de manière bénévole, comme tous les scientifiques – aux rapports du GIEC.
Elle accède à la notoriété en 2010, quand, « ulcérée » par les attaques climatosceptiques, elle ose batailler contre le géologue et ancien ministre Claude Allègre, sur le plateau de France 2. « Un débat atroce », se souvient-elle. Elle est ensuite à l’origine d’un appel d’un millier de climatologues français contre leurs contradicteurs, qui sera suivi d’un débat à l’Académie des sciences. Encore aujourd’hui, malgré 250 publications scientifiques et une dizaine de livres à son actif, elle se dit encore « prise en grippe » par des climatosceptiques, beaucoup d’hommes « qui font des calculs de coin de table et m’expliquent pourquoi je me trompe, avec une forme de mansplaining ».
Valérie Masson-Delmotte poursuit son travail, imperturbable. En 2015, le gouvernement français la pousse à présenter sa candidature à la coprésidence du groupe 1 pour le 6e rapport d’évaluation du GIEC. « Il n’y a eu que trois femmes coprésidentes d’un groupe de travail depuis 1988, dont moi, ça ne fait pas beaucoup », glisse-t-elle. Le poste, exigeant, lui fait « gagner en profondeur de réflexion », « apprendre sur beaucoup de disciplines ». Mais elle reconnaît avoir atteint « sa limite haute de travail », après avoir notamment supervisé, au cours des sept années à ce poste, la publication d’un rapport de 2 400 pages, trois rapports spéciaux et participé à l’écriture du rapport de synthèse qui sera publié en mars 2023. Elle n’a « levé le pied » que cet été, s’autorisant à prendre trois semaines de vacances − toutefois entrecoupées d’interventions publiques. C’était la première fois en sept ans.
Une période « parfois un peu pesante » pour sa famille, confie Marc Delmotte, qui travaille aussi au LSCE. « Elle a parfois peu de disponibilités, et, même quand elle est là, elle est toujours sollicitée, sur son téléphone, raconte-t-il. J’espère qu’elle saura s’arrêter un jour. » Pour l’instant, la climatologue « vit à 100 à l’heure », juge-t-il. Et, taquin, il lance : « Il faut que tout aille vite, même quand elle fait la vaisselle. Elle casse un verre par semaine. »
En 2023, quand Valérie Masson-Delmotte rendra sa casquette de coprésidente, elle espère enfin souffler. Pas question de postuler à la présidence du GIEC, une « fonction de représentation ». Elle compte reprendre le temps de faire du tennis et lire, sa passion. Et surtout, se consacrer à un vaste projet européen de recherche en Antarctique, Awaca, dont elle vient d’être désignée comme l’une des principales coordinatrices. Elle n’y a jamais mis les pieds, contrairement au Groenland, car elle ne se voyait pas s’éloigner plusieurs mois de ses deux filles.
Engagement
L’aînée, 24 ans, vient d’achever un master 2 « genre, égalité et politiques sociales » à Toulouse, après une double licence de droit et d’histoire à la Sorbonne. La cadette, 21 ans, est en master « biodiversité, écologie et évolution » à Paris-Saclay. Deux filles « militantes », dit leur père. L’une féministe et dans la communauté LGBT, l’autre, écologiste et végane, a convaincu sa sœur et leur mère de devenir végétariennes.
Dans la famille, l’engagement est un sujet de réflexion et de débat quotidiens. Valérie Masson-Delmotte a été conseillère municipale (sans étiquette) dans sa petite commune de Villejust (Essonne) entre 2008 et 2014. Ce « garçon manqué, fille réussie », comme elle aime le dire, est sans aucun doute féministe, même si elle n’a pas l’impression de mériter l’étiquette. Marc Delmotte, lui, s’investit dans des associations sportives et tous deux ont rejoint l’association Villejust Nature & Environnement créée par leur fille cadette.
Tous défendent une « sobriété heureuse ». La paléoclimatologue dresse tous les ans le bilan carbone de sa famille, privilégie les circuits courts et réfléchit longuement avant de prendre l’avion pour se rendre à un colloque à l’étranger. Lorsque cela arrive, elle finance, sur ses deniers personnels, des projets de reboisement dans les Yvelines, « ce qui ne compense pas les émissions », rappelle-t-elle. Elle utilise tous les jours son vélo électrique pour se déplacer – même pour parcourir les 25 kilomètres qui la séparent du centre de Paris – ce qui lui permet d’« habiter le paysage » et surtout de se détendre.
Eco-anxieuse, Valérie Masson-Delmotte ? Non, répond-elle, même si elle reconnaît parfois traverser des « périodes d’abattement » et d’« immense frustration ». Elle se garde de tout fatalisme, ne goûte guère l’alarmisme des « effondristes », et cherche toujours un moyen d’embarquer un public plus large. La prise de conscience d’une partie des jeunes la rassure. « Mais finalement, ce qui me plaît le plus, c’est quand les gens créatifs s’emparent du sujet climatique et le détournent, avec les codes de l’humour. C’est un levier d’action très puissant. » Elle a en tête le film Don’t Look Up, d’Adam McKay, ou l’humoriste Guillaume Meurice, sur France Inter. « Moi, je ne suis pas drôle, mais j’adore », dit-elle en blaguant.
Audrey Garric
- Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue, directrice de recherche au Commissariat à l’énergie atomique et coprésidente du groupe 1 du GIEC, dans l’Essonne, le 5 septembre 2022. (CHLOÉ SHARROCK/MYOP POUR « LE MONDE »)
Publié par Audrey Garric le mercredi 21 septembre 2022 dans https://www.lemonde.fr
Publié par Joëlle Leconte le mercredi 21 septembre 2022 dans https://www.facebook.com
- Jean-Marc Jancovici @JMJancovici · 25 avril 2020
GRAND ENTRETIEN. Valérie Masson-Delmotte, climatologue, dessine l’après-coronavirus : "Il va falloir du courage politique pour éviter les vieilles ficelles"
https://mobile.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/grand-entretien-valerie-masson-delmotte-climatologue-dessine-l-apres-coronavirus-il-va-falloir-du-courage-politique-pour-eviter-les-vieilles-ficelles_3917315.amp
- Jean-Marc Jancovici @JMJancovici · 27 août 2022
Climat : 1 Français sur 5 affirme avoir pris conscience cet été des enjeux dans notre pays
Commentaire de Jancovici sur Linkedin : https://www.linkedin.com/posts/jean-marc-jancovici_climat-1-fran%C3%A7ais-sur-5-affirme-avoir-pris-activity-6969226278830809089-aDxB/?utm_source=share&utm_medium=member_desktop et
https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/climat-1-francais-sur-5-affirme-avoir-pris-conscience-cet-ete-des-enjeux-dans-notre-pays-7900178966
- Jean Louis @JL7508 · 1 sept. 2022
Fermeture de Fessenheim :
▶️En 2020, Borne se félicitait d’avoir pris une décision que "nos prédécesseurs avaient reportée".
« Alors je vous confirme, c’est un moment historique parce que, comme vous le soulignez, ça fait des années qu’on dit aux Français qu’il faut baisser la part du nucléaire dans notre électricité, cela fait des années qu’ils entendent parler de l’arrêt de Fessenheim. Et depuis des années, nos prédécesseurs ont reportés la décision. Cette décision, elle est prise : le décret que j’ai signé avec le Premier ministre, il est ce matin au journal officiel, et samedi prochain 22 février 2020, le premier réacteur de Fessenheim
s’arrêtera. Donc, c’était effectivement un engagement d’Emmanuel Macron... » Élisabeth Borne ministre de la Transition écologique et solidaire.
▶️le 31 octobre 2022, elle s’est finalement défaussée en expliquant qu’en fait la décision avait été prise "pendant le quinquennat de F.Hollande" !
« Bonjour Madame la Première ministre, Jacques Seray, Europe1. Vous qui avez mis en oeuvre la fermeture de Fessenheim et souhaité la réduction de la part du nucléaire dans notre mixe énergétique. Ne vous sentez-vous pas responsable de la la situation dans laquelle nous nous trouvons. Avez-vous le sentiment, ou pas, avec le recul, d’avoir fait une erreur ? »
« Alors vous savez, c’est une forme de paquebot, une centrale nucléaire. Et quand la décision a été prise dans le quinquennat de François Hollande de fermer Fessenheim, cela veut dire que la poursuite de l’activité n’était pas possible dans ce quinquennat. » Élisabeth Borne Première ministre.
Lamentable.
https://twitter.com/i/status/1565235340763402240
- Eric Anceau @Eric_Anceau · 30 août 2022
Le PDG d’EDF Jean-Bernard Lévy explique devant la ministre déconfite les principales raisons de la catastrophe énergétique qui est devant nous : Les erreurs des dirigeants français sur le nucléaire à commencer par Emmanuel Macron
https://twitter.com/i/status/1564499940319051776
- Jean-Marc Jancovici @JMJancovici · 21 septembre 2022
Du GIEC au séminaire gouvernemental : Valérie Masson-Delmotte, une climatologue au sommet
Article complet à lire ici : https://www.facebook.com/jeanmarc.jancovici/posts/pfbid02n7oRjyBeW67uL77ryCK31BnYsGdHu1RGnKAUq8zSmWW6Ysyz69YvFs8JGvnL8ge5l
https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/09/21/du-giec-au-seminaire-gouvernemental-valerie-masson-delmotte-une-climatologue-au-sommet_6142497_3244.html
Pour en savoir plus :
– Conférence de Jean-Marc Jancovici pour l’ADEME Ile de France le 13 avril 2018
– "Décarboner l’économie c’est un projet extrêmement noble" Jean-Marc Jancovici le 27 novembre 2018
– « On n’a pas trouvé mieux que le nucléaire pour produire de l’électricité sans trop polluer »
– Remise du Rapport 2019 du Haut Conseil pour le Climat le 26 juin 2019
– La révolution énergétique allemande dans l’impasse en décembre 2019
– Jean-Marc Jancovici : « L’Allemagne est le contre-exemple absolu en matière de transition énergétique »
– Selon une étude allemande, les voitures électriques polluent plus qu’une voiture diesel : leur empreinte carbone pourrait être 28% supérieure
– Jean-Marc Jancovici évoque la décennie 2020 : "Pour résoudre le problème écologique, il faudra baisser notre pouvoir d’achat
– L’électricité sur des charbons ardents en janvier 2020
– Jean-Marc Jancovici : "Fermer une centrale nucléaire au nom du climat : l’imposture du gouvernement le 22 février 2020."
– Jean-Marc Jancovici : « Le temps du monde fini commence » le 24 février 2020.
– Covid-19 : les Français font des relocalisations la priorité de l’après-crise le 13 avril 2020
– Covid-19 : Sortie de crise : et le nucléaire le 10 avril 2020 ?
– Covid-19 : Valérie Masson-Delmotte, climatologue, dessine l’après-coronavirus : "Il va falloir du courage politique pour éviter les vieilles ficelles" 25 avril 2020
– Jean-Marc Jancovici : "Ceux qui ont fait le choix du gaz n’ont plus que leurs yeux pour pleurer" le 09 août 2022
– Du GIEC au séminaire gouvernemental : Valérie Masson-Delmotte, une climatologue au sommet le 21 septembre 2022
– Les raisons de la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique de la France le 02 novembre 2022