Elles tiennent leur service comme des moines soldats. Prêtes à aller au combat pour que le Centre de périnatalité de proximité (CPP) soit maintenu au sein du pôle de santé langrois. Certaines de ces trois sages-femmes ont vécu le traumatisme de la fermeture de la maternité le 16 octobre 2016…. Ce service est venu en remplacement, afin de ne pas laisser les futures mamans et celles qui ont un besoin de suivi après la naissance sans une réponse de proximité.
Dernièrement, ces trois sages-femmes, dont une à temps partiel, ont été amenées à venir en renfort à la maternité de Chaumont sur la base du volontariat. Aujourd’hui, on leur demande de travailler sur une convention cadre pour officialiser les choses pour une journée de consultation par semaine.
Mais elles restent surtout attachées à leur service à l’hôpital de Langres. « On fait le suivi des grossesses et le suivi gynécologique. Les femmes ne le sachant pas forcément. Et c’est d’autant plus important de le rappeler qu’une gynécologue va arrêter son activité à Langres », explique Karine Sanrey, sage-femme du CPP. Ces sage-femmes assurent effectivement des consultations gynécologiques. « Notre travail c’est la physiologie. Nous faisons également les premières consultations pour une IVG, ainsi que la première consultation pour les jeunes filles. Nous avons également un rôle de prévention des MST », indique Florence Schroeder, sage-femme du CPP. « Nous n’avions pas le droit de traiter les MST avant », souligne Karine Sanrey. « Les attributions des sages-femmes s’élargissent », fait remarquer Florence Schroeder. La contraception fait partie également de leur domaine de compétence. « On peut poser un stérilet ou un implant », rappelle Karine Sanrey. « Nous avons un gynécologue qui vient du CHU de Dijon, mais il n’intervient que pour les pathologies, ce qui est une bonne chose puisque le reste, nous le faisons », estime Florence Schroeder qui est formée pour effectuer les échographies.
Ces sages-femmes assurent également des consultations avancées à Bourbonne-les-Bains et Fayl-Billot une fois par semaine dans les maisons médicales. « Nous sommes bien accueillies et les locaux sont adaptés », tient à préciser Karine Sanrey.
Ces sages-femmes seront certainement amenées à de nouveau venir renforcer les équipes de la maternité de Chaumont. En revanche, elles restent très vigilantes sur l’activité du CPP. « Pour l’instant, il n’est pas question de le fermer », assurent-elles. De même, elles ne comprendraient pas que les consultations avancées soient sacrifiées.
Bien plus que des sages-femmes, ce sont véritablement des moines soldats attachés à offrir aux parturientes un espace d’accueil et de suivi de proximité.
Ph. L.
- Le Centre de périnatalité de proximité (CPP) remplace depuis 2016 la maternité avec le suivi des mamans
Publié par Philippe Lagler dans le JHM (journal de la Haute-Marne) en page 14 du n°10393 du jeudi 16 fevrier 2023. http://www.jhm.fr
- Publié par Philippe Lagler dans le JHM (journal de la Haute-Marne) en page 14 du n°10393 du JEUDI 16 fevrier 2023. http://www.jhm.fr
- Publié par Philippe Lagler dans le JHM (journal de la Haute-Marne) en page 14 du n°10393 du JEUDI 16 fevrier 2023. http://www.jhm.fr
Pour en savoir plus :
– Haute-Marne : des élus mobilisés contre la fermeture éventuelle du service de nuit du centre hospitalier de Langres le 25 juin 2019
– « SOS Médecins à la campagne », 8 ème forum des solutionse, à Aignay-le-Duc le 28 février 2020.
– Santé : opération séduction pour le PETR du Pays de Langres le 04 novembre 2021
– Les représentants des usagers souhaitent l’hôpital à Rolampont le 19 janvier 2022
– Hôpital : Rolampont revient sur le devant de la scène ! le 3 novembre 2022
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– Langres : le Centre de périnatalité tient bon le 16 fevrier 2023
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