Radio Bouton est une radio scolaire et associative créée en 1990 pour et par les enfants de l’Institut Médicoéducatif de Boutancourt dans les Ardennes.
Morgane Bergin, journaliste radio, animatrice de "la quotidienne"
Morgane Bergin : Je suis en studio avec Marie-Ange Turquais de l’Espace Missionnaire Sedan-Yvois. Nous allons parler ensemble de la création du « Chemins des saints Ardennais ». Si tout se passe bien, la première boucle sera accessible cet été 2024, c’est donc pour cela que nous sommes là.
Alors, moi, je vous avoue, d’abord, je ne suis pas du tout familière de toute l’organisation ecclésiastique. Donc, c’est quoi l’Espace Missionnaire Sedan-Yvoix ?
Marie-Ange Turquais : Bonjour à tous les auditeurs. En fait, le diocèse de Reims et des Ardennes est divisé en zones. Et le Sedan-Yvois, c’est une de ces divisions du diocèse, voilà. Le Chemin des saints est porté par des chrétiens de l’espace, effectivement, Sedan-Yvois, mais pas seulement, il y en a dans le reste des Ardennes. Et surtout, il est porté par une association loi 1901 qui est donc indépendante du diocèse. La référence au Sedan-Yvois a été faite sur le site de l’Ardennais dans l’article du 25 mars 2024. L’association « Chemins des saints Ardennais » porte ce projet en collaboration avec les chrétiens, mais pas seulement, puisque l’association est ouverte à tous. Des gens qui ne sont pas spécialement engagés dans le diocèse, dans les paroisses, dans l’espace Sedan-Yvois, ont rejoint l’association pour participer à cette aventure.
Morgane Bergin : Donc, c’est pour tous ceux qui aiment la randonnée.
Marie-Ange Turquais : Oui, c’est une randonnée, mais c’est aussi un pèlerinage. C’est un peu comme les chemins de Compostelle. C’est vrai que sur ce type de chemins, on s’engage pour différentes raisons. Cela peut être simplement pour le plaisir de marcher. Ça peut être aussi dans une démarche religieuse ou spirituelle, mais c’est beaucoup plus large que ça. On s’aperçoit que les gens qui marchent, eh bien, ils arrivent assez rapidement à un questionnement spirituel qui n’est pas forcément chrétien.
Et d’ailleurs, on ne se veut pas forcément ouvert seulement aux chrétiens. C’est vraiment un chemin pour tout le monde, pour des gens qui peuvent avoir des motivations très diverses, de découverte du patrimoine religieux ou du patrimoine naturel. Le désir de faire des rencontres vraies, parce que sur ces chemins, quand on marche, les rencontres sont souvent fortes et assez rapidement profondes . C’est aussi, peut-être, la motivation d’avoir des vacances plus écologiques. Cela, dans notre cas, c’était vraiment une motivation de découvrir des choses proches et authentiques, d’une manière un peu nouvelle. On sait qu’on est dans une crise écologique, qu’on ne peut plus prendre l’avion pour des loisirs qui soient forcément lointains, et donc on voudrait offrir des loisirs dans une nature qui est quand même splendide, avec des rencontres intéressantes et profondes, avec la découverte d’un patrimoine religieux. Et aussi peut-être répondre à un questionnement spirituel pour les gens qui auraient ce questionnement sur ce chemin.
Comment vous est venue l’idée de la création de ces chemins ?
Nous sommes un petit groupe d’amis qui avons commencé le chemin d’Assise lors de l’été 2023. C’est un chemin long qui part de Vézelay en Bourgogne et qui va jusqu’à Assise en Italie, parce que certains d’entre nous avaient déjà fait le chemin de Compostelle. Et le chemin d’Assise est un très beau chemin. On a commencé ce chemin, on a fait une première semaine. Et c’est pendant cette semaine-là qu’on s’est dit : « C’est vraiment super, mais on pourrait bien faire la même chose chez nous dans les Ardennes. » Il y a de belles randonnées, il y a des associations formidables qui portent les randonnées dans les Ardennes, mais il y a pas de chemin très long de plusieurs semaines et qui soit un peu sur ce modèle du chemins de Compostelle ou du chemin d’Assise, qui soit un chemin de pèlerinage.
Donc, on a eu cette idée un peu folle, pendant ce chemin, et puis tous les membres ont ajouté leur grain de sel, ont donné leurs idées. Et puis, finalement, au mois de septembre 2023, on s’est réunis, on a dit : « On va se lancer ! »
- Les chemins sont en cours d’élaboration. L’application de l’audioguide précise les chemins sur votre smartphone. Mais pour chaque accueil pèlerins, une présentation succincte est faite sur l’application ; elle mentionne seulement le prénom et une photo mais pas les noms ni les coordonnées.
Et ce est formidable, c’est que très très vite, des gens nous ont rejoints en disant : « Ben, oui, ça nous intéresse. » Et on a eu plein de compétences qui sont arrivées : on a eu Bertrand Degoy et Christophe Juppin avec leur application audio guide qui nous ont proposé leurs services. On a eu Fabrice Blocteur qui est un très grand voyageur qui connaît très bien les systèmes GPS et comment faire des traces, comment trouver des chemins. Et plein d’autres, je ne vais pas citer tout le monde, qui se sont agrégés à cette idée. Cela nous a vraiment encouragés à la faire. Et les choses, finalement, avancent beaucoup plus vite qu’on ne l’aurait imaginé au départ.
Vous disiez que vous avez eu l’idée lors de cet été 2023. Un an plus tard, c’est-à-dire l’été 2024, y aura déjà la première boucle. Donc c’est allé très vite.
Oui, on espère bien lancer la première boucle pour cet été 2024 avec l’espoir que quelques pèlerins se lanceront dès cet été et qu’ils pourront aussi nous faire des retours pour peut-être améliorer cette première boucle. On a imaginé proposer a terme huit boucles qui feront à peu près une semaine à dix jours chacune. On s’est dit : « Ça donne la possibilité soit de faire le chemin en entier, les huit boucles, soit de faire une boucle de temps en temps », parce qu’on sait bien que les gens qui travaillent, ils ne peuvent pas dégager forcément un mois ou deux mois pour faire un long pèlerinage et que certains le font en faisant une semaine chaque année, par exemple. Mais donc toutes les boucles sont appelées à rentrer en contact pour ceux qui voudraient justement faire l’ensemble. Et on s’est dit : « Il faut commencer par une boucle », parce que ça peut donner envie à d’autres coins des Ardennes de faire ce travail que nous sommes en train de faire, parce que c’est quand même lourd de faire toute cette création.
Et effectivement, on a eu déjà des contacts après l’article dans l’Ardennais du 25 mars 2024. On passe par un tout petit bout de Meuse, alors la communauté de communes où on passe dans la Meuse nous a contactés pour nous proposer de nous aider, de nous mettre en contact avec des associations de marcheurs. On a la communauté de communes des Crêtes Préardennaises aussi qui est partante pour nous aider, voilà pour les contacts.
Des gens dans d’autres espaces missionnaires, dans le diocèse nous ont dit : « Oui, nous aussi, on est prêts aussi à nous investir. » Donc on va faire cette première boucle pour donner envie de nous rejoindre, de faire la même chose. Nous, on lance ce projet, mais il ne nous appartient pas. Et on espère bien que d’autres vont s’en saisir, et faire la même chose chez eux, dans d’autres coins des Ardennes. On a besoin de tout le monde. On n’est pas propriétaires de ce projet. Nous, on a vraiment l’envie profonde de lancer une dynamique, un mouvement et qu’il soit rejoint par le plus de gens possible.
Qui dit chemin des saints dit qu’il faut des saints. Quels sont les saints que vous allez mettre en avant ?
C’est un pèlerinage et nous avons un patrimoine religieux dans les Ardennes qui est remarquable. Des saints qui ne sont pas forcément très connus. Il se trouve qu’en construisant notre itinéraire pour la première boucle, on a déjà trouvé des saints que nous-mêmes, nous ne connaissions pas. Quand nous passons dans les mairies, les maires, les gens qui sont amoureux du patrimoine nous disent : « Ici, vous savez, il y a une source miraculeuse. Ici, il y avait un pèlerinage. » On met en avant les saints ardennais, le patrimoine. Par exemple, à Carignan, Saint-Géry, qui est né à Carignan, qui s’appelait autrefois Yvois. On a découvert qu’il y avait un pèlerinage à Saint Méen à Haraucourt qui rassemblait plusieurs centaines de personnes, qui a été complètement oublié. En fait, on l’a retrouvé parce qu’on a trouvé une statue de saint Méen érigée dans la rue à l’ouest du village de Haraucourt (08450). Et puis on s’est dit : « C’est qui qui est représenté sur cette statue ? » On a fait un peu de recherche. Voilà, donc on découvre tout un riche patrimoine autour des saints.
Et puis, cette religion populaire, on trouve qu’elle a vraiment un grand intérêt parce qu’elle touche beaucoup les gens de toutes conditions. Et les gens sont fiers et heureux de pouvoir participer en nous donnant plein de renseignements sur la topographie, sur les saints, les petites histoires, les légendes, voilà.
Et puis on se dit aussi quelque part que rester en contact avec ces personnages du passé, ça permet aussi d’ouvrir nos yeux sur les gens qui, au présent font de belles choses et apportent leurs pierres pour que la société d’aujourd’hui soit plus fraternelle, soit meilleure. On aimerait qu’en s’ouvrant aux saints du passé, on s’aperçoive qu’aujourd’hui encore, il y a des gens dans les Ardennes, qui s’ouvrent aux autres, qui participent à la vie sociale gratuitement. On se dit : « Voilà, des saints du passé au sein d’aujourd’hui, il n’y a peut-être qu’un pas qu’il faut faire en prenant la route de ce pèlerinage. »
Et donc, finalement, ce pèlerinage qui a été lancé sur une idée comme ça, est en train de prendre beaucoup d’ampleur parce qu’on redécouvre d’anciens saints, donc on les sort des tiroirs, si on peut dire ça comme ça. Donc, on fait revivre tout un pan du patrimoine religieux qui était oublié de la plupart de la population, on va dire. Il y a le côté écologique, il y a le côté, on va se greffer des audio guides dessus. Donc, tout à coup, ça prend beaucoup d’ampleur.
Oui, ça nous dépasse, même nous. Mais tant mieux, parce que, voilà, comme je disais, c’est un projet très communautaire, et donc tant mieux si ça nous dépasse. Mais surtout, ça nous encourage aussi d’avoir tous ces gens qui nous proposent leur aide. Ça, c’est vraiment quelque chose qui nous a très agréablement surpris, cette adhésion de plein de gens. Encore hier, on faisait la reconnaissance d’un tronçon et on a rencontré un agriculteur qui nous ouvre sa maison, qui sera un accueil pèlerin et qui a une connaissance de son coin. Il habite à côté du Mont-Dieu (08390). Il nous parlait des moines de la chartreuse du Mont-Dieu. Il nous montrait dans le paysage comment ils avaient réussi à transformer leur environnement. Il nous parlait aussi d’aujourd’hui, des efforts des agriculteurs pour faire de l’agroforesterie, pour avoir des méthodes respectueuses de l’environnement. Déjà, nous faisons de belles rencontres. Et on espère bien que ceux qui prendront ce chemin feront ces mêmes rencontres et même encore plus.
- Saint-Nicolas 2024-lancement de l’association
Donc, vous revenez en septembre avec cette idée. Vous commencez à la lancer. Vous créez l’association des chemins des saints Ardennais. Il faut bien se lancer quelque part. Il faut bien créer une première boucle. Donc, comment est-ce que vous vous êtes dit : « Bon, la première boucle, on va partir de tel endroit. On va avoir tel saint. » Et puis Pourquoi cette boucle-là et pas une autre comme première boucle ?
Parce qu’une bonne partie de ceux avec qui on est partis à Assise et une bonne partie des fondateurs de l’association habitent l’Espace Missionnaire Sedan-Yvois, voilà. Et puis on s’est dit : « Nous, on connaît déjà une partie des chemins, une partie des institutionnels, ça sera plus facile de commencer par ceux qu’on connaît. » Alors, on a fait partir la boucle de Poix-Terron (08430) parce qu’on s’est dit : « Partir d’une ville, c’est compliqué. Ça nous oblige à traverser des banlieues, des zones qui ne sont pas agréables. » Poix-Terron, c’est une petite ville, une petite gare qui est finalement en pleine campagne. On peut tout de suite être sur un chemin. Donc, on a fait partir cette première boucle de Poix-Terron, en se disant que toutes les boucles essaieraient de partir d’une gare qui soient petites et qui permettent de marcher tout de suite. Poix-Terron cela présente l’avantage d’avoir une aire de covoiturage, une gare, d’être sur une sortie de l’autoroute. Donc, voilà une situation qui était favorable.
Et puis, comme c’est le Chemin des saints, on compte appeler chaque boucle du nom d’un saint. Cette première boucle, elle s’appelle la boucle Saint Walfroy, puisqu’elle va aller jusqu’à l’ermitage de Saint Walfroy qui est magnifique et qu’on voulait mettre en valeur. C’est une maison diocésaine et un lieu de pèlerinage qui draine beaucoup de visites de pas seulement d’Ardennais, mais aussi de Belges, de gens de la Meuse et de plus loin. Cette boucle, on va la faire arriver jusqu’à Saint Walfroy à coté de Margut (08370) et revenir à Poix-Terron. Et puis, on a dans l’association d’autres gens qui sont de l’Espace Missionnaire Ardennes Sud, qui sont aussi prêts à faire démarrer une deuxième boucle chez eux quand celle-ci sera terminée.
- Voici les étapes réalisées. En noir le circuit initial et en rouge ce qui a été complété. Nous recherchons encore des accueils pèlerins, des chambres d’hôtes, des gîtes accessibles pour une nuit, des abris communaux ou privés à Poix-Terron, Élan, Bulson, Haraucourt, Yoncq, Mouzon, Carignan, Margut, Beaumont, Stonne, Vendresse, le Mont-Dieu, Omont et environs.
Comment est-ce que cela ça se construit, une boucle ?
On commence par regarder la carte. On regarde les endroits où on veut faire passer les pèlerins, là où il y a des saints, par exemple, des lieux de pèlerinage ou un patrimoine religieux. Et puis après, on cherche des chemins. Ça, c’est vraiment un énorme travail que de trouver des chemins de terre. On s’est fixé l’objectif que ce ne soit pas des chemins goudronnés, avec le moins possible de routes. Nous voulons que les chemins soient beaux. On n’a pas envie d’un chemin qui aille tout droit dans un paysage qui est toujours le même. On privilégie vraiment les chemins qui passent dans la forêt ardennaise. C’est quand même un patrimoine naturel qui est exceptionnel.
- Le Chemin des Saints Ardennais : Randonnée Raucourt-Mouzon le 26-11-2023
On cherche donc des chemins, et c’est un petit peu compliqué, parce qu’il y a pas mal de jolies boucles, mais pour trouver des chemins longs, c’est plus difficile. Il faut voir ceux qui sont sur la carte, s’ils existent encore. Parfois, ils sont barrés parce qu’il y a une forêt qui est clôturée. Ça nous est arrivé déjà deux fois. Ou parce que ce sont des chemins privés où les propriétaires ne veulent pas qu’on passe. On peut le comprendre parce qu’aujourd’hui, il y a des nuisances avec des quads et certains propriétaires ferment leurs chemins. Mais on peut toujours négocier avec certains puisque, nous, on aura une crédenciale, c’est-à-dire un papier qui prouve qu’on est pèlerin du Chemin saints et c’est une garantie qu’on y passe à pied et qu’on est assez respectueux. On peut demander : « Peut-être que vous pouvez ouvrir votre chemin juste aux pèlerins qui ont la crédenciale. Il nous faut donc l’autorisation quand ce sont des chemins privés. Il faut trouver quels chemins sont privés ou pas, trouver ceux qui n’existent plus, qui sont barrés. Nous testons tous les chemins, chaque semaines. On programme une randonnée et puis on regarde par où passer et si le chemin est vraiment bien.
Un autre gros travail, c’est de trouver des accueils pèlerins. On part vraiment du désir de favoriser des rencontres humaines. Et donc, il faut des gens qui soient prêts à faire visiter leur église, par exemple. Nous en avons déjà trouvé, avec plusieurs personnes qui ont les clés de leur église et qui sont prêtes à faire visiter, à expliquer un peu le patrimoine et l’histoire. Nous lançons un appel à ceux qui seraient susceptibles d’accueillir des marcheurs-pèlerins. Des accueillants, pas forcément chrétiens, qu’ils soient simplement désireux de faire des belles rencontres, de faire découvrir le patrimoine et la nature autour d’eux, ou même leur passion. Nous avons des accueillants qui sont prêts à faire partager leur passion pour l’apiculture ou pour telle ou telle activité.
les accueils pèlerins répondent aux conditions définies dans une charte. Nous avons des personnes qui nous ont proposé leur gîte, et ça, c’est très bien. Les chambres d’hôtes, les gîtes, il faut qu’ils acceptent de louer une seule journée, parce que les gens ne s’arrêtent pas une semaine. Et puis surtout des accueils presque gratuits. Il y a une contrepartie financière, mais ce n’est pas sur le mode commercial, c’est simplement ouvrir sa maison, donner un endroit où on peut planter une tente ou bien simplement une grange, un abri avec un point d’eau et des toilettes. C’est la seule chose qui est demandée. Cela peut donc être un accueil très simple, très sobre, comme sur un chemin de pèlerinage, mais avec le désir d’avoir une ouverture à celui qui passe.
Est-ce ouvert aux animaux de compagnie ?
L’accueil des animaux de compagnie est à négocier directement avec avec les gens qui proposent les accueils pèlerins. Nous, on fournira aux adhérents une liste avec tous les noms, les coordonnées des gens qui sont prêts à les accueillir. Mais l’association ne prend pas en charge du tout les liens qu’ils peuvent avoir entre eux. Avec les coordonnées d’un accueil, comme cela se fait sur tous les grands chemins, les gens téléphonent, disent : « Est-ce que vous pouvez nous accueillir ? » L’accueil pèlerin peut dire : « Non, pas en ce moment, car j’ai mes enfants. » Ou : « Sur la période que vous me demandez, je serai parti. » Il n’y a aucune obligation. Il y en a qui pourront dire : « Oui, à cette date-là, je suis disponible. » Ils voient ceux qui sont prêts à proposer, s’ils sont prêts à proposer un repas. Ils peuvent aussi dire : « La contribution financière pour couvrir mes frais, c’est un minimum de temps. » Chaque marcheur-pèlerin ou chaque groupe de pèlerins va faire son propre chemin et prendre contact avec les accueils pèlerins, les gîtes ou les chambres d’hôtes. Là, nous, on n’intervient pas. Donc, les animaux, c’est à voir avec l’hébergeur.
On appelle, et on dit : « Voilà, moi, je suis avec mon chien, est-ce que je peux venir, ou est-ce que je ne peux pas venir ? »
Voilà, tout à fait.
Si des auditeurs qui nous écoutent veulent rejoindre l’association du Chemin saints Ardennais pour vous aider à créer les boucles, pour aider à la communication ou à la photo, etc., ou sont intéressés pour être gîtes, comment est-ce qu’ils peuvent vous contacter ?
- Nous avons fait récemment une page Facebook qui s’appelle « Chemin des saints Ardennais » .
Alors, ils peuvent nous contacter avec mon mail que je peux donner. Nous avons fait récemment une page Facebook qui s’appelle « Chemin des saints Ardennais » . Donc, là aussi, il y a la possibilité de contacter facilement l’association.
Je vous laisse donner le mail.
Donc, turquais.ma@gmail.com.
Vous avez déjà une idée du nombre de boucles que vous voudriez faire ?
En fait, dans l’idéal, puisqu’on est dans le 08, on aimerait faire huit boucles. C’était dans le foisonnement d’idées qu’on a eu quand on a commencé à parler de ce projet.
Il y a déjà d’autres saints identifiés qui pourraient donner leur nom à une boucle ?
Oh oui, il y en a beaucoup. Il y a déjà le sanctuaire des Hauts-Buttés à Monthermé (08800), où se trouve un sanctuaire à Saint-Antoine. Il y en a pas mal et les gens du coin, je pense, proposeront et sauront nous dire quel point fort ils ont comme saint dans leur territoire. Nous avons un très beau patrimoine religieux qui est très méconnu. Nous espérons aussi faire des découvertes, comme nous en avons faites pour cette première boucle, des saints qu’on ne connaît pas encore. À Mouzon, par exemple, on passe par Mouzon, on a Saint-Arnoux, Saint-Victor, Sainte-Suzanne, qui sont des saints vraiment typiquement ardennais avec une vie assez extraordinaire, avec des récits anciens de miracles, de légendes. Ce sont des belles histoires à découvrir.
Merci beaucoup, Marie-Ange Turquais, d’avoir été avec nous. Si vous en êtes d’accord, vous reviendrez cet été 2014 pour nous parler de l’avancée de ce projet, de cette première boucle, si elle est ouverte ou pas. Peut-être les premiers retours de pèlerins.
Marie-Ange Turquais : Oui, on espère vraiment avoir quelques personnes qui essaieront cette boucle et qui nous fassent des retours pour qu’on puisse encore l’améliorer.
Morgane Bergin : Merci à vous d’avoir été avec nous. C’est l’heure de la chronique. Vous êtes à l’écoute de Radio Bouton.
PS : répondre à Marie-Ange Turquais
turquais.ma@gmail.com
Publié par Morgane Bergin le lundi 08 avril 2024 sur Radio Bouton
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