Jeanne Lambert, soeur ainée de Marie Lambert et née en Mars 1857 à Charleville. Elle est la fille de Philippe Gustave LAMBERT, rentier, âgé de 61 ans, qui était filateur. La famille LAMBERT est originaire du Luxembourg et de maîtres de forges à Liège.
- La famille LAMBERT est originaire du Luxembourg et de maîtres de forges à Liège.
Elle épousa Auguste Simon. Ils eurent trois enfants .
Jeanne Simon, épouse de Gaston Séverac, Jean Simon qui fut notaire, puis chargé de contentieux à la S.N.C.F et Philippe Simon qui naiquit en 1892.
Auguste et Jeanne Simon vivaient rue de l’arquebuse à Charleville en face de l’emplacement du futur hotel le Cléves.
Aprés une jeunesse assez orageuse, Philippe Simon suivit les cours de l’ Ecole des Langues Orientales et entra dans le Corps Consulaire.
En 1931, l’Empire du Japon envahit et annexe la Mandchourie. En 1937, il envahit la partie orientale du pays, ouvrant la voie à huit ans de guerre. Une trêve avec les communistes est conclue, pour combattre ensemble l’envahisseur.
A la mort d’Auguste Simon, jeanne se retira dans une maison de retraite, rue du Barbâtre à Reims, tenue par les Soeurs de l’Enfant Jésus . Sa soeur Marie Lambert , épouse de Remy Hanotel, la rejoignit aprés la mort de l’abbé Charles Hanotel avec lequel elle vivait à Montcy Saint Pierre.
A la mort de son mari, Auguste Simon., Jeanne Lambert épouse Simon., la soeur de Marie Lambert épouse Hanotel, se retira dans une maison de retraite, rue du Barbâtre à Reims, tenue par les Soeurs de l’Enfant Jésus .
Léontine Marie Lambert épouse Hanotel rejoint sa soeur Jeanne Lambert épouse Simon. aprés la mort de l’abbé Charles Hanotel avec lequel elle vivait à Montcy Saint Pierre.
A la déclaration de la guerre en 1939, sans prévenir personne de la famille, elles quittérent toutes les deux Reims pour Angers.
A Paris, elles ne prévinrent ni la fille de Jeanne Simon : Jeanne Séverac, pourtant au domicile proche de la Gare de Lyon, ni le petit fils de Léontine Marie Lambert épouse Hanotel : Charles Juppin, Lieutenant à la Direction du Train au Ministére de la Guerre.
Elles furent toutes deux tuées dans un terrible accident de chemin de fer : leur train percuta un train de munitions dans la nuit du 2 au 3 septembre 1939 en gare d’Orléans.
À 4 heures 25, sur la ligne Paris-Orléans, deux trains évacuant des populations de la région parisienne sont arrêtés à un signal fermé avant la gare des Aubrais lorsqu’un troisième, dont le conducteur n’a pas observé les consignes de marche à vue prudente, les percute, projetant le second sur le premier. Le fourgon de queue et la dernière voiture de chacun des deux trains bondés sont écrasés.
Il y eut plusieures centaines de morts mais la presse, sous censure, n’en dit mot. Prévenu par Jean Simon, Charles Juppin eut des renseignements au 4 éme bureau de Transport de l’Etat Major de l’Armée. Il put aller en voiture militaire à Orléans pour reconnaître le corps sa Grand-Mére Léontine Marie HANOTEL . Charles Juppin a été à l’enterrement avec Jean Simon.
Plus tard, le corps de Léontine Marie HANOTEL fut ramené au cimetiére de Charleville dans le caveau de famille, auprés de "Mimie" Marie Hanotel épouse Juppin, sa fille, et de l’abbé Charles Hanotel. Le corps de Jeanne fut ramené dans les Ardennes et enterré avec Auguste Simon à Belval.
Etre diplomate en Chine est loin de ressembler à une sinécure. Les postes n’y sont pas très prisés, ni très demandés dans ce pays trop lointain. Les diplomates ne se pressent pas pour cette destination réputée dangereuse dans un pays hostile.
Nommé à Bangkok, Philippe Simon se maria avec la fille du Directeur de la Banque d’Indochine .
Ils eurent un petit garçon mort jeune et enterré à Bangkok . Puis, Madame le quitte au bénéfice d’un enseigne de vaisseau.
- Consulat de France (Collection Georges Soulié de Morand)
Philippe Simon fut nommé Consul à You-man-fou en chine ; avec résidence à Haiphong. Car le consul précédent avait été assasiné et le consulat brulé. La France attendait qu’il fut reconstruit et Philippe faisait la navette entre You-man-fou et Haiphong. Il se remaria avec une jeune autrichienne jolie et charmante, parlant couramment allemand, français et anglais et, parait-il, assez bien le chinois.
- Consulat de Hankou (Collection privée).
A l’époque, Philippe Simon revenait en France six mois tous les cinq ans. Un soir vers 1935, nous dinâmes, Philippe, sa femme et moi, Charles Juppin, chez Jeanne Séverac. Nous la quittâmes assez tôt. Nous partimes à trois et à pieds à la Bastille. Les Simon prirent un taxi et moi le métro. Une demi-heure plus tard, j’entrai au Jockey club à Monparnasse. Ils y étaient ... je m’éloigna discrétement ...
En 1938, il me demanda de l’emmmener à Bouillon, mais je ne pu disposer d’une voiture. Il prit un taxi et m’emmmena. A Bouillon, nous primes un pot, puis il acheta tabac, cigarettes, cigares : un grand carton. Le chauffeur de taxi était affolé ! A la douane, Philippe demanda le controleur, montra son passeport diplomatique, lui expliqua qu’il n’était pas venu en Belgique depuis cinq ans et qu’ il allait retourner en Chine pour cinq ans.
Il passa la Douane sans histoires, avec les voeux du Controleur.
J’appris qu’il avait fait de même à plusieurs autres postes de douane dans les jours précédents.
Au début de la guerre, Philippe Simon revint à Paris pour une légére opération.
Un gouvernement collaborateur dirigé par Wang Jingwei avec le soutien des Japonais revendique à partir de 1940 le nom de république de Chine. Avec l’extension en Asie de la Seconde Guerre mondiale, le régime de Tchang Kaï-chek entre dans le camp des Alliés, rejoint par le parti communiste chinois en juillet 1941.
La femme de Philippe Simon, que les hostilités avaient surprise à Vienne, réussit à le retrouver. Ils rejoignirent Shangaï où Philippe était Consul.
- Shanghai vu du Park Hôtel (Collection Madame de Boisséson).
Ils furent prisonnier des Japonais et l’épouse de Philippe mourut en captivité.
Après la défaite des Japonais, la République de Chine nationaliste tente de stabiliser ses institutions en adoptant une nouvelle constitution en 1947, mais les troupes communistes de Mao Zedong, armées par l’URSS, prennent l’avantage et repoussent bientôt celles du Kuomintang dans l’ensemble du pays.
A la fin de la guerre, Philippe Simon du se réfugier au Consulat de son successeur nommé par de Gaulle. Les Chinois le recherchait pour collaboration, il avait la mort par les Japonais de deux missionnaires Français ... et avait contacté un médecin allemand pendant la captivité.
À Pékin, le 1er mai 1946, Arnaud d’Andurain, remet le service à Georges Perruche, secrétaire d’Extrême-Orient de 2e classe, chargé de la direction du nouveau bureau consulaire. Georges Bonmarchand, qui doit être rapatrié comme ses autres collègues, est autorisé cependant à rester jusqu’en juin 1946.
9Le consul de Canton, Philippe Simon, sur le point de partir comme ses autres collègues à la fin du mois de mars après 19 ans de carrière en Chine, voit son retour très compromis. Convoqué devant un tribunal, il est accusé de collaboration avec les Japonais et jeté en prison. Il sert en fait de bouc émissaire. Philippe Simon ne doit sa délivrance qu’aux efforts de son successeur, le consul Paul Viaud, et du nouvel ambassadeur Jacques Meyrier, Jules Médard, malgré ses 39 ans de séjour, sera l’un des derniers à être rapatrié : bloqué à Hoihow depuis 1939, il ne quittera la Chine que le 31 décembre 1946.
10Cependant, faute de personnel suffisant et surtout qualifié, un certain nombre d’agents du gouvernement de Vichy sont autorisés à prolonger leur séjour pour seconder les arrivants, et les faire bénéficier de leurs compétences et de leurs longues années d’expérience.
Le consulat de Canton est un poste d’observation politique extrêmement important pour suivre attentivement tous les événements sur le territoire de l’Union indochinoise, et surtout pour la surveillance du Vietminh. Il est dévolu à Paul Viaud, petit-fils de Pierre Loti, qui en prend la direction le 16 décembre 1945, des mains de Philippe Simon.
À son arrivée, il constate que les maisons où sont installés les bureaux et les logements du chef de poste et du vice-consul n’ont pu être entretenues, faute de crédits. Des réparations importantes doivent être faites impérativement avant la saison des pluies pour les fenêtres extérieures et pour la toiture, ainsi que pour les murs qui ont besoin d’être badigeonnés. La grille qui ferme le consulat doit être rescellée. Paul Viaud estime qu’un crédit minimum de 65 000 francs lui est indispensable. De plus, les maisons sont détériorées par les fourmis blanches et les infiltrations d’eau provenant des toitures.
Au mois de mars 1945, éclatent de violents troubles anti-français, en raison de la colère des Chinois d’avoir à évacuer le Tonkin, conformément aux accords du 28 février. Prenant prétexte d’incidents au Tonkin lors de l’arrivée des Français (la canonnade de Haiphong), la presse se déchaîne contre la France et s’en prend à l’ancien consul, Philippe Simon. Accusé d’avoir collaboré avec les Japonais, le 22 mars, il est jeté en prison d’une façon totalement arbitraire durant six jours, alors qu’il se rendait à une convocation devant le tribunal militaire, à la suite d’un arrangement fait par l’ambassade de France. Paul Viaud a toutes les peines du monde à sortir son collègue des geôles chinoises :
• 40 MAE Asie-Océanie, Chine, volume 154, Canton, Viaud mars 1946, puis 15 janvier, 7 et 8 mars, juille (...)
« Les journalistes se laissèrent aller à leur joie de voir un consul, un Français, et qui mieux est, un Blanc, ravalé au niveau des prisons chinoises. La remise, le 28, de Philippe Simon au consulat fit l’objet de commentaires plus discrets, mais il n’en a pas moins fallu beaucoup de patience, et un grand désir d’apaisement pour supporter, sans presque mot dire, les attaques des journaux qui ne se sont d’ailleurs pas encore calmés 40. »
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Les 26 et 27 mai 1946, quelques jours avant ses collègues de Tianjin et Pékin, Paul Viaud accueille l’amiral Auboyneau, son ancien chef d’état-major pendant la guerre. La marine britannique met à la disposition de l’amiral un avion de transport Douglas pour lui permettre de se rendre à Canton. En compagnie de Viaud, il rend visite aux ressortissants français, Mgr Fourquet, vicaire apostolique, le docteur Ringenbach, médecin chef de l’hôpital Paul Doumer, les Petites Sœurs des Pauvres de l’asile de Tungshan, et enfin le directeur de la Banque de l’Indochine. Le 27 mai, il est reçu par les autorités chinoises qui, selon ses dires, lui réservent un bien meilleur accueil que celles de Shanghai. Le gouverneur du Guangdong, le général Luo Zhiying, lui demande d’intervenir auprès du Haut Commissaire de France en Indochine pour l’envoi de riz dans sa province, en proie à la famine. Les prix ont doublé dans les quinze premiers jours du mois de mars, et ne cessent de grimper. Grâce à Paul Viaud, le 18 octobre suivant, quatre-vingt-dix tonnes arrivent par Hong Kong, que le consul fait acheminer sur Canton, grâce à la China Waterway Transport.
Pour les archivistes, le seul événement marquant au cours de la période concernée est la fermeture du consulat, le 9 mars 1942, au début de l’occupation de la colonie britannique par l’armée japonaise.
Le 13 juin 1942, Louis Reynaud, consul de France jusqu’à cette date, a remis à son collègue Philippe Simon, alors consul à Canton, les archives secrètes ainsi que les tables de chiffre du consulat. Le reste des archives (18 caisses) a été entreposé, apparemment sans avoir subi de dégâts notables, dans l’agence hongkongaise de la Banque de l’Indochine jusqu’à la reddition du Japon en août 1945 et à la réouverture du consulat, le mois suivant.
Philippe Simon, on s’en souvient, avait été marié avec la fille du Directeur de la Banque d’Indochine .
Philippe Simon réussit à rentrer en France. Il passa devant une "Commission d’épuration". Il avait réussi à joindre un missionnaire au repos dans le midi. Il vint témoigner que s’il était vivant, c’était grâce à Philippe. Et le médecin allemand avait soigné sa femme autrichienne. Philippe fut acquitté avec félicitations du jury.
Affecté au Ministére des Affaires étrangéres, il se remaria avec la veuve d’un Lieutenant-colonel tué en 1940.
Mao Zedong proclame la république populaire de Chine le 1er octobre 1949
Philippe Simon s’ennuyait à Paris et réussit à repartir à l’étranger. Il fut consul en Arabie Séoudite où il réussit ( malgrés son nom ! ).
Il fut ensuite nommé à Haïffa où il réussit malgrés les préjugés isreéliens ... car il venait d’Arabie Séoudite. Il reçut un jour une lettre personnelle et confidentielle sous triple enveloppe. Elle était à en tête du Navire Ecole Jeanne d’Arc :
"Nous ne nous sommes jamais rencontrés, mais nos vies se sont rencontrées il y a fort longtemps . Depuis lors, ma femme est morte. Vous allez avoir à me recevoir officiellement. J’espére que vous voudrez bien oublier ...
C’était signé : Amiral B. des R., Commandant la Jeanne d’Arc".
Philippe Simon et sa femme reçurent trois jours l’Amiral ... et ils s’entendirent bien. Ils avaient des goûts communs.
Philippe Simon fut ensuite Consul Général à Malte, puis pris sa retraite à Paris.
Il est décédé en 1970. Il était officier de la Légion d’Honneur et titulaire d’un ordre de la Papauté dont il était fier, mais j’ignore lequel.
Pour en savoir plus :
– Philippe Simon Consul en Chine.
– La famille Hanotel 1719-1952 sur sept générations le 14 janvier 1952.
– Charles Juppin passe un mois en zone Russe en 1945- le 03 décembre 1974
– Achille DAUGENET, fondateur de la Fonderie des Ardennes décède le 15 octobre 1953
– Charles Juppin, Président de la Fédération du Bâtiment des Ardennes en 1976- 23 avril 1994
– Tante Guite, Sœur Elisabethle le 12 novembre 2018.
– Parrainé par le Champagne le 04 novembre 2019
– Champagne Ardenne Technologie : Soutenir l’innovation dans les PME en janvier 2002
– L’urgentiste de l’innovation en mars 2010
– Christophe Juppin valorise et développe l’écosystème innovant de Haute-Marne de janvier 2014 à septembre 2021