Devant 70 personnes réunies en salle Niederberger à Chaumont le vendredi matin 10 mars à 10 h, Nicolas Lacroix, président du Conseil départemental de Haute-Marne et président du GIP Haute-Marne a mis les choses au point sur le touffu dossier de la santé dans le centre et le sud Haute-Marne. Il s’exprimait sous sa casquette de président du GIP Haute-Marne à l’occasion des travaux de l’assemblée générale du Groupement.

Poussé dans ses retranchements par Frédéric Fabre – le seul membre de l’assemblée qui se soit abstenu au moment du vote – Nicolas Lacroix a remis les choses dans le contexte historique avant d’expliquer, agacé mais posé : «  Il faut avancer. Si ce projet capote, il n’y en aura pas d’autre et dans quinze ans, il n’y aura plus rien. Je prends des risques et j’assumerai derrière ». Il a donc fait voter à la quasi-unanimité un engagement de principe du GIP « pour que ce projet se fasse ».

Laurent Guillemot, sous-préfet de Saint-Dizier, Nicolas Lacroix, président du Conseil départemental de Haute-Marne et président du GIP Haute-Marne, Jean-Marc Fèvre, maire de Flammerécourt, Président de la Communauté de communes du bassin de Joinville, Jean Masson, directeur du GIP Haute-Marne

Équation à une inconnue

Rappelons que le GIP Haute-Marne, avec ses 29 millions d’euros de recettes par an, est le bras armé de la Haute-Marne. Le projet de l’ARS devrait coûter 140 millions d’euros. On connaîtra dans quelques jours le montant que la Région mettra sur la table sachant que l’engagement de principe est déjà validé.

Cela s’apparente à un bon vieux problème d’algèbre : la somme des contributions de la Région GrandEst, du Département de Haute-Marne et du GIP Haute-Marne n’excèdera pas les 50 %. La part du Conseil départemental de Haute-Marne n’excèdera pas 50 millions et celle du GIP Haute-Marne sera limitée à 20 millions. L’inconnue provisoire de l’équation réside dans la part de la Région GrandEst. Il reviendra à l’État et aux établissements hospitaliers de mettre le reste.

Personne ne l’ignore, le dossier santé est aussi un problème politique. On disait – dans le sud – Nicolas Lacroix discrédité aux yeux des élus à cause de sa gestion du dossier santé. Il a donc décidé d’aller à la rencontre d’une cinquantaine de maires, ce 9 mars 2023 en soirée, à Auberive. Le rendu qu’il a fait des échanges évoque plutôt une poignée d’irréductibles, « avec trois ou quatre élus très agités », et non un mouvement de fond.

L’assemblée générale du GIP Haute-Marne s’est réunie le vendredi matin 10 mars 2023, en salle Niederberger à Chaumont

Pour soigner l’attractivité du territoire

Le GIP Haute-Marne met donc beaucoup d’argent sur la table d’opération, dans un secteur, la santé, qui n’est pas apparu beaucoup depuis 2000 comme son domaine de prédilection. On se trompait : il mène des actions d’aménagement du territoire. Or les équipements prévus à Langres et Chaumont en font partie «  et contribuent à l’attractivité de notre territoire ; on est au cœur de notre projet  ». Et Nicolas Lacroix de préciser à l’attention de ceux qui n’auraient toujours pas compris : « Si le GIP n’accompagne pas, il n’y aura rien ».

L’engagement de principe est pris mais cette décision ne sera pas suivie d’engagement financier dans l’immédiat. Le programme s’étalera sur plusieurs exercices avec une livraison prévue pour 2028.

Deux personnes du GIP Haute-Marne ont été désignées pour le suivi politique et technique du projet : le vice-président Jean-Marc Fèvre et le directeur Jean Masson.

Laurent Guillemot, sous-préfet de Saint-Dizier, Nicolas Lacroix, président du Conseil départemental de Haute-Marne et président du GIP Haute-Marne, Jean-Marc Fèvre, maire de Flammerécourt, Président de la Communauté de communes du bassin de Joinville, Jean Masson, directeur du GIP Haute-Marne

Partenariat gagnant-gagnant avec la Chambre de métiers

Le GIP Haute-Marne a renouvelé jusqu’en 2025 le partenariat qui le lie avec la Chambre de métiers et de l’artisanat. Nicolas Lacroix a rappelé qu’il existe plus de 4000 entreprises artisanales en Haute-Marne et que ce secteur représente plus de 11 % de la population active. Ce contrat triennal instauré en 2008 donne des moyens supplémentaires à la Chambre de métiers dans ses différentes missions : l’accompagnement des porteurs de projets, la promotion des entreprises et le développement économique, la transition et la sécurité numérique des entreprises artisanales et le développement durable.

Présente vendredi matin 10 mars 2023, la présidente de la Chambre de métiers, Carolin Tripied, a remercié le GIP Haute-Marne pour ce que Nicolas Lacroix a qualifié de « partenariat gagnant-gagnant ».

Un fonds d’aide à l’investissement

Créé en 2000, le GIP 52 est un fonds d’aide à l’investissement dédié au développement économique et à l’aménagement du territoire. Il a son pendant dans la Meuse. Son action s’inscrit dans le cadre de l’accompagnement du laboratoire de recherche souterrain de l’ANDRA sur la gestion des déchets radioactifs de haute activité et à vie longue. Le GIP est doté de moyens importants : 29 millions d’euros de recettes par an. Le GIP Haute-Marne finance le développement des PME, l’innovation industrielle, le renforcement des compétences, le déploiement des infrastructures et des équipements de service à la population… et prochainement les infrastructures de santé.

Publié par Sylvie Chapron Staniszewski (S.C.S) le mardi 14 mars 2023 en page 03 dans le JHM n°10419 (Journal de la Haute-Marne) https://jhm.fr/

Publié le mardi 14 mars 2023 en page 03 dans le JHM n°10419 (Journal de la Haute-Marne) https://jhm.fr/

SyCha Stan @sycha27 · 10 mars
Le GIP #HauteMarne valide le principe de soutien financier au projet d’offre de soins pour le Sud haut-marnais - et mettra la main à la poche - concernant les hopitaux de #chaumont, #langres et #bourbonne.
https://jhm.fr/dossier-sante-la-mise-au-point-de-nicolas-lacroix/

égalité santé @rangiroa52 · 16 mars 2023
Juste colère des élus du sud #hautemarne contre le nouveau maillage #sanitaire inégalitaire imposé par le #conseildepartelental qui jette 30000 personnes dans la #précarité.
Hôpital : la colère des élus du Pays de Langres https://jhm.fr/hopital-la-colere-des-elus-du-pays-de-langres/ via @JHauteMarne
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Hôpital : la colère des élus du Pays de Langres
La tension ne retombe pas après la décision de l’Etat de placer le plateau chirurgical unique dans un nouvel hôpital à Chaumont, dont Nicolas Lacroix, président du Département, est tenu pour responsable. Un appel à la démission collective est lancé par Laurent Aubertot, président de la CCAVM.

Pour en savoir plus :

– GIP Haute-Marne : où est passé tout l’argent ? le 21 mars 2019
– Haute-Marne : des élus mobilisés contre la fermeture éventuelle du service de nuit du centre hospitalier de Langres le 25 juin 2019
– « SOS Médecins à la campagne », 8 ème forum des solutionse, à Aignay-le-Duc le 28 février 2020.
– Lutter contre la pénurie de médecins le le 08 avril 2021
– Les représentants des usagers souhaitent l’hôpital à Rolampont le 19 janvier 2022
– Hôpital : Rolampont revient sur le devant de la scène ! le 3 novembre 2022
– Hôpitaux du centre et sud Haute-Marne : ils campent sur leurs positions le 01 décembre 2022
– ASSHM : « Le projet de santé chaumontais est voué à l’échec » le 05 decembre 2022
– Hôpitaux : la lettre ouverte d’un maire en milieu rural le 22 décembre 2022
– Une maternité qui aurait dû attirer des mamans venues de loin le 04 janvier 2023
– Avenir santé Sud Haute-Marne ne rend pas les armes le 09 janvier 2023
– Dossier santé Sud Haute-Marne : La mise au point de Nicolas Lacroix au GIP le 10 mars 2023
– Hôpital : appel général au dialogue en Pays de Langres le 30 mars 2023